Face au modeste club de Montluçon, Paul Le Guen avait aligné son équipe type, à l'exception du gardien. Les dix joueurs de champ forment en effet cinq paires difficiles à dissocier.
Dimanche, le PSG n'a pas vraiment souffert face à Montluçon. Il faut dire que les parisiens avaient pris très au sérieux les joueurs locaux malgré leur modeste place dans la hiérarchie nationale. Hormis Mickaël Landreau, Paul Le Guen avait ainsi aligné son équipe type face à la CFA de Nicolas Le Bellec, dimanche à Clermont-Ferrand. Lui qui n'a pas hésité jusque-là faire tourner en Coupe de la Ligue ou en Coupe de l'UEFA a couché sur la feuille de match les dix noms et ses cinq paires magiques en championnat. Car après avoir tâtonné dans ses associations en début de saison, Le Guen a trouvé les bonnes combinaisons humaines et tactiques. Le PSG joue à onze mais en suivant la formule suivante : cinq fois deux = 10. Ne reste plus qu'à rajouter un gardien.
Sur la droite le Brésilien Ceara est ainsi complémentaire de Stéphane Sessègnon. Jusqu'ici anonyme, le joueur sud-américain effectue le gros du travail défensif sur son aile mais sait profiter des espaces que le béninois lui octroie quand il repique au centre. A la gauche de Ceara, une paire centrale Camara-Traoré en regarde une autre devant, avec Clément et Makelele. On pourrait parler là d'un carré d'as qui bouche bien l'accès des buts de Landreau ou d'Edel. Ces quatre joueurs physiques derrière et accrocheurs devant sont les armes de destruction sportive massives du PSG, obligeant les attaquants adverses à fuir sur les côtés ou à frapper de loin.
L'équilibre d'un groupe est fragile
A gauche, le tandem Armand-Rothen est lui bien connu. S'il n'est pas aussi spectaculaire que le duo que formait à Monaco « JR » avec Patrice Evra, une vraie complicité lie l'aile gauche du PSG, aussi bien sur le plan défensif qu'offensif. Restait à trouver la dernière paire magique, sans doute la plus difficile à constituer : celle de devant, censée conclure le travail des quatre autres paires. Alors que Le Guen disposait de Kezman et Luyindula dans sa manche, il a choisi Giuly pour jouer les valets du roi Hoarau. Totalement complémentaires et pourtant si différents, ils posent un problème difficilement soluble pour les défenses.
Paul Le Guen tient donc son équipe type. Mais l'entraineur parisien doit désormais garder sous le coude quelques jokers sur son banc de touche. L'équilibre d'un groupe est fragile. En ne changeant plus son équipe, le breton s'expose aux soucis inhérents à des séances prolongées sur le banc. Grimaces, colères, individualisme exacerbé, les joueurs "hors paires associées" sur le banc devront trouver leur terrain d'expression rapidement. Sinon, le PSG pourrait bien connaître à nouveau les affres du passé et d'un vestiaire décomposé. Avant le match face à Montluçon, Mamadou Sakho, symbole de ces remplaçants réguliers, ne disait-il pas dans un sourire, sur le site de son club, que son vu le plus cher en 2009 était d' « obtenir plus de temps de jeu ». Pas de gagner un titre¦
Après le succès du Paris SG contre Montluçon (1-0), dimanche en Coupe de France, le milieu de terrain Stéphane Sessègnon (24 ans, 18 matches de Ligue 1 cette saison, 3 buts) est déjà tourné vers la rencontre contre Bordeaux. L'équipe de Paul Le Guen se déplace en Gironde, dimanche, pour la 20e journée de Ligue 1. Pas question pour le béninois de passer à côté lors de cette affiche du haut de classement. "C'est le premier match de championnat de la deuxième partie de saison. Il revêt donc une certaine importance. Ce sera un match difficile, car on sait que cette équipe de Bordeaux a en travers de la gorge le match aller perdu au Parc (1-0). C'est pratiquement un match à 6 points, puisque nous avons le même nombre de points qu'eux", a déclaré Sessègnon sur le site officiel du club parisien. Le joueur est prêt à réaliser une grosse prestation dimanche : "Pourquoi ne pas frapper un gros coup et montrer aux autres équipes que nous sommes capables, cette saison, de jouer les premiers rôles ?"