C'est le secteur qui donné le plus de satisfactions à Paul Le Guen. Le technicien n'a d'ailleurs pas manqué de souligner que, «comme à Marseille, le Paris-SG ne s'était jamais vraiment senti en danger». Une impression qui doit beaucoup à la prestation de Zoumana Camara. L'ancien Stéphanois s'est non seulement affirmé comme le patron en défense, à l'image de ce tacle rageur devant Piquionne (60e). Mais il a aussi tenté de sonner la révolte par quelques incursions dangereuses dans le camp monégasque. Autre bonne surprise : la belle copie rendue par Clément Chantôme, qui prend petit à petit du poids au milieu (mais, victime d'une entorse à la cheville droite, il ne jouera pas mardi). Ce n'est pas une simple coïncidence si les Monégasques ont égalisé seulement une minute après sa sortie sur blessure. Almiron a profité d'un marquage plus laxiste de son remplaçant, Grégory Bourillon, pour remettre les deux équipes à égalité.
D'un point de vue comptable, cette solidité défensive ne fait pas gagner beaucoup de points au club de la capitale : deux seulement sur neuf possibles lors des trois derniers matches. Quelques approximations dans la relance et deux bourdes de Mickaël Landreau venant également noircir le tableau. Comme à Marseille, la responsabilité du portier parisien a été engagée sur l'égalisation monégasque. Il s'est rendu coupable d'avoir relâché un coup-franc de Piquionne, et n'a pas été épargné par les sifflets d'un Parc des princes, qui a décidément la mémoire courte. Grand artisan du maintien l'an dernier, l'international français est passé depuis sur le banc des accusés. Sévère, d'autant qu'il n'est «pas le seul coupable», comme le souligne très justement Le Guen. L'entraîneur du PSG ne devrait pas non plus se tromper lorsqu'il annonce que son équipe ne s'en sortira qu'en jouant «ensemble». Il lui reste douze matches pour y parvenir.