reconnaît Escalettes, trop souvent interpellé, à son goût, pour sa
passivité dans ce dossier. Mais il a confirmé qu'il ne souhaitait pas
intervenir pour l'instant sur la réforme du conseil d'administration de
la LFP, même si «un membre des familles» l'a interpellé à ce
sujet lors du conseil fédéral mercredi alors que le sujet n'était pas à
l'ordre du jour. Pour lui, c'est à la Ligue de gérer cette affaire, et
il lui fait confiance pour éviter la grève après une période de
négociations discrète. C'est aussi la position de Frédéric Thiriez.
Même si elle est une émanation de la FFF, la Ligue a «une personnalité juridique, une autonomie financière, des statuts, des règles et des procédures suivies à la lettre» souligne Escalettes. En un mot : elle fait sa vie. «A
la fin, dans un mois, ou deux, le conseil fédéral sera amené à se
saisir du sujet et à transmettre à l'assemblée fédérale qui in fine,
décidera, avant un arrêté ministériel, expose le patron de la FFF. On est dans la position d'arbitre. Si j'interviens en amont, alors que des négociations ont lieu (NDLR, officiellement, il n'y en a pas), que
le ministre m'a demandé de réfléchir pour éviter une rupture, que
j'adhère à ceci, vous me voyez prendre une position ? Que me dirait-on
le jour où je serai censé donner mon arbitrage ? Facile: ''On savait ce que vous alliez décider.''»
«Ne me faîtes pas porter une position de façon irréversible, a-t-il supplié devant les médias. Mon
rôle est d'être au-dessus de la mêlée. Faisons confiance aux gens de la
Ligue, qui sont des gens de bon sens. Ce serait à désespérer du
football s'ils ne trouvent pas des solutions entre eux. Je suis
derrière, vigilant, je suis au courant. Mais je n'ai pas de
déclarations intempestives à faire. Ce serait contre-productif et
contraire à mon rôle. Pas de cacophonie. On travaille, mais ça se fait
de façon discrète.»