Fluctuat nec mergitur ». Cette saison, le PSG tangue mais ne sombre pas encore, adhérant parfaitement à la devise de la capitale. Si l'esquif de Paul Le Guen et de ses joueurs, écrasés dimanche à Bordeaux (3-0), reste encore au-dessus de la ligne de flottaison, le naufrage se rapproche toutefois à grands pas. Premier relégable, Toulouse n'est plus qu'à deux longueurs du PSG, alors que se profile un déplacement ardu à Rennes, samedi.
Paris attendra-t-il d'être relégable pour réagir, comme la saison passée où, dernier au coup d'envoi, il était allé gagner à Lens avant de prendre 20 points sur 27 possibles? Le calendrier des Parisiens, qui les enverra prochainement à Lyon (1er) et Nancy (3e), et la forme actuelle des coéquipiers de Sylvain Armand, qui ont tous en tête la finale de Coupe de la Ligue à la fin du mois, n'augurent rien de bon. «On savait que ce serait dur, il se confirme que ce sera très dur», assurait en terre girondine le président Alain Cayzac.
Son entraîneur n'a quant à lui besoin de personne pour brandir le spectre de la relégation. «En championnat, notre situation restait précaire. Elle l'est encore plus, constate Le Guen, guère aidé par les blessures (Digard, Chantôme, Pauleta, Luyindula, sorti à Bordeaux pour une blessure à la cuisse) ayant récemment décimé son effectif. C'est vrai qu'il faut avoir pleinement conscience de la situation et faire preuve de lucidité par rapport à notre classement.» Et ressortir le bleu de chauffe pour éviter une éventuelle catastrophe.