Après quatre victoires d'affilée toutes compétitions confondues, les Parisiens ont rechuté hier. Trop irréguliers dans leurs performances, les voilà condamnés à battre Metz mercredi au Parc.
CETTE FOIS, c'est établi : en 2008, le PSG est redevenu une équipe comme une autre. En une semaine, elle a gommé toutes ses statistiques irrationnelles. D'abord, en apprenant à gagner chez elle face à Lens en championnat.
Puis, depuis hier, en arrêtant de présenter l'un des meilleurs bilans d'Europe à l'extérieur. Car, à Lorient, les hommes de Le Guen se sont inclinés (1-0) pour avoir manqué leur première période.
La malchance sur le but lorientais, avec ce centre dévié dans sa cage par l'infortuné Bourillon (20e), ne peut servir que de cache-misère. Si l'ouverture du score des Bretons est heureuse, elle est aussi morale. Le PSG a étalé une première demi-heure emplie de fadeur et d'apathie, presque choquante comparée à la combativité et la solidarité démontrées lors de leurs deux dernières sorties (Lens et Valenciennes).
Pauleta blessé à la cuisse
S'il fallait donner un visage à cette frustration, ce serait celui du Brésilien Ceará, dont la première période a frôlé le néant, et qui a donné un silo de grain à moudre à ceux qui pensent qu'il n'a pas la rigueur nécessaire pour être un bon latéral.
Paul Le Guen, l'entraîneur du PSG, a eu l'honnêteté, juste avant de monter dans le bus, de ne pas se cacher derrière le facile alibi du troisième match parisien en six jours. « On a vraiment eu du mal à se mettre en route, reconnaît-il. L'équipe était trop passive. Et je n'ai pas senti une mobilisation générale. On a laissé Lorient s'installer dans le match. Si leur but est heureux, il n'est pas illogique. C'est quand même agaçant et énervant. » Qu'on ne s'y trompe pas : quand le technicien utilise ce genre d'adjectifs, c'est qu'il est vraiment très en colère. Son dépit est facile à décrypter. Pour la première fois de la saison, le PSG avait l'occasion, en cas de nouvelle bonne performance à l'extérieur, de basculer dans la première partie du classement. Avec tout ce que cela comporte de tranquillité et de confort, cela valait quand même le coup de commencer à jouer dès le coup d'envoi… Au lieu de cela, Paris (14e) reste englué dans le triste peloton de ceux qui luttent pour ne pas descendre en L 2. Rageant.
Mercredi soir contre Metz, qui est loin d'avoir la fluidité de passes des Lorientais, la revanche est obligatoire. Notamment pour les supporters parisiens qui avaient décrété, hier dans la matinée, la fin de la grève des encouragements entamée depuis décembre. Mais les joueurs n'ont pas vraiment su leur donner l'occasion de s'enflammer. Dans un match qui devrait être à sens unique, il s'agira cette fois de convertir au moins une occasion de but. A Lorient, Paris en a eu sept. Le problème, c'est que le spécialiste parisien du réalisme devant le but, Pauleta, s'est blessé à la cuisse hier, quelques minutes seulement après son entrée en jeu en seconde période. Mais comme le PSG est redevenu une équipe normale, tout devrait bien se passer devant le dernier de la Ligue 1. Normalement…