La demi-finale de la Coupe de France ce mardi entre Amiens et le PSG
sera loccasion de savoureuses retrouvailles entre le club de la
capitale et Fabrice Fiorèse. Un bonheur pour lancien Marseillais.
«Un petit PSG-Amiens serait sympathique». Fabrice Fiorèse en
rêvait, Tania Young, la miss météo de France 2, la fait. Le joueur
formé à Lyon retrouvera mardi en demi-finales de la Coupe de France le
Paris Saint-Germain. Le club de son cur. Celui où il garde ses
meilleurs souvenirs sportifs. Celui où sa carrière a pris une nouvelle
dimension. Son nom fut même évoqué par certains pour rejoindre léquipe
de France. Larrivée de Vahid Halilhodzic avec ses méthodes
autoritaires a mis fin prématurément à cette belle idylle en 2004.
Poussé vers la sortie, Fiorèse sest alors engouffré dans un chemin
menant à la Canebière. Menant surtout à sa dégringolade. Jamais le
public du Parc ne lui pardonnera cette «trahison». Les images du PSG-OM
qui a suivi est encore dans toutes les mémoires avec une horde de CRS
obligés de protéger le joueur, insulté et surtout arrosé de divers
projectiles sur chaque corner. Jamais il ne parviendra à se faire une
place dans le cur du public marseillais. Pire, jamais il ne simposera
à lOM. Depuis, son parcours ressemble à un long chemin de croix fait
de choix de carrière étrange (Al Rayyan), ponctué de blessures à
répétition comme ce fut le cas à Lorient. Fiorèse, cest un peu
litinéraire dun talent gâché, un joueur à la réputation sulfureuse
que lon adore détester.
Fiorèse a retrouvé le plaisir
A bientôt 33 ans, le voilà donc
depuis six mois à Amiens. Une nouvelle terre daccueil pour un joueur
en quête de rédemption, bien décidé à retrouver le plaisir et ses
sensations perdues. Mais également à contribuer au maintien du club
picard en Ligue 2. Avec 41 points et 3 unités davance sur le premier
relégable à deux journées de la fin, grâce à un succès obtenu vendredi
dernier contre Nantes (2-1), le pari est en passe dêtre atteint. A
double titre puisque Fiorèse est devenu incontournable (15 matches, 15
titularisations). Reste désormais à briller face à son ancien club en
Coupe de France, une compétition quil a déjà remportée en 2004¦ avec
le PSG. Son seul regret ? Que le match nait pas lieu à Paris. «Je
suis très content mais jaurais aimé jouer cette demi-finale au Parc
des Princes, un stade que jaime beaucoup. Il y aura eu plus de bruit
peut être pour moi. áa aurait été une fête encore plus somptueuse avec
45 000 spectateurs». Mais ne comptez pas sur lui pour faire dans le sentimentalisme sur le terrain. «Maintenant,
le plus important et de passer et se qualifier pour cette finale au
Stade de France. Donc pour moi cest une double satisfaction de
retrouver le PSG, je serais motivé à 300% comme le reste de léquipe
aussi».
Surmotivé
Une motivation qui ne lempêche davoir une certaine compassion pour le club parisien qui lutte pour sa survie en Ligue 1. «Ca
m'embête parce que j'ai gardé des contacts avec des joueurs. Je suis
joueur donc je sais que ce sont des saisons difficiles
psychologiquement et mentalement. C'est rare que je regarde les matches
de football à la télévision mais j'ai regardé celui contre Nice (2-3
lors de la 33e journée de Ligue 1). On a l'impression qu'il n'y a pas
de rébellion. J'espère qu'ils vont réussir à renverser cette situation
qui est compromettante», déclarait-il récemment sur les ondes de RMC.
La dernière fois que lancien Guingampais a affronté le PSG ? Cétait
en août 2006 avec Lorient. Ce soir-là, en ouverture de la saison, le
Chambérien sétait offert un doublé au Parc des Princes. Un tel
scénario, Fiorèse en rêve…