
Interrogé dans les colonnes du Parisien sur son récent retour à la compétition,
Guillaume Hoarau (photo C.Gavelle) sest livré sans tabou aux questions, et avec le sourire, comme à son habitude.
Le buteur sest tout dabord exprimé sur son état physique en cette période plutôt
délicate pour lui, « Cest
un peu compliqué à vivre. Tout le monde joue et, moi, je suis en
retrait. Cest une autre étape de ma carrière qui me permet de mieux
relativiser. Ce que javais vécu au Havre (seulement 5 matches en
2006-2007) mavait déjà aguerri. Je navais jamais connu une période
aussi longue et délicate. Mais cela peut maider : quand on en ressort,
on est gonflé à bloc », avant dajouter, « Cest une région du
corps assez fragile pour un footballeur. Mais je ne calcule pas mes
efforts, même si je nai pas retrouvé toutes mes sensations. En tout
cas, je ne ressens plus de douleurs. A un moment, jétais impatient,
peut-être trop, de reprendre. Et le fait que léquipe tourne bien ma
permis de prendre mon temps ».
Le joueur a ensuite poursuivi en évoquant cette nouvelle concurrence par rapport à la
saison dernière et sest montré plutôt satisfait de la situation, « Lan
dernier, jai gagné rapidement la confiance de tout le monde. Je me
suis juste dit que la concurrence allait être plus rude cette année. Je
my attendais de toute façon avec le nouveau coach. En tout cas, je
suis content quon ait autant de force devant. Lan dernier, on disait
trop que léquipe dépendait de moi. Cétait gênant pour tout le monde ». Passé du Havre au
PSG, lattaquant réunionnais na pas manqué de souligner son changement
de comportement dans la vie de tous les jours et sa méfiance accrue
depuis son arrivée dans la capitale, « La
saison passée, jétais arrivé avec insouciance et naïveté. Jai
découvert pas mal de choses. Le téléphone sonne souvent. Jai appris à
me protéger, je me suis un peu renfermé sur moi-même. En fait, je suis
devenu un peu plus méfiant. Le monde du foot est assez spécial. Je ne
donne pas ma confiance à nimporte qui. Du Havre à Paris, tout a pris
de lampleur autour de moi. Jessaie de rester dans le même monde
quavant : tranquille et pas embêté. Ce qui a fait ma force lan
dernier, cétait le travail et lhumilité. Je veux garder ça ».
Celui qui na pas encore ouvert son compteur but a également évoqué son besoin de marquer
pour tourner la page de sa blessure et se concentrer au mieux sur cette saison qui sannonce difficile, « Je
pense que mon premier but sera libérateur. Cest comme cela que je
tournerai définitivement la page de ma blessure. Les gens me demandent
sans arrêt : « Comment va la blessure ? » Jai besoin dun but pour
quon passe à autre chose ».
Reste
maintenant à ce jeune joueur de 25 ans, titulaire du BAC S, la mission
de revenir à son meilleur niveau au plus vite, et de tenter de
rattraper le train de son club, déjà en route, le podium à lhorizon,
et pas décidé à lattendre.
Chris *
.