La plupart des joueurs du Paris-SG, mis à part Alonzo et Pauleta, ont été sifflés et insultés à leur arrivée à l'entraînement au Camp des loges par quelque 200 supporters parisiens, lundi en fin d'après-midi. Paul Le Guen, confirmé à son poste d'entraîneur en même temps qu'Alain Cayzac démisssionnait de la présidence du club était présent pour préparer la réception d'Auxerre, samedi (Photo L'Equipe). Alain Cayzac est venu saluer les joueurs, en guise d'adieu sans doute, dans les vestiaires vers 16h15. Il donnera une conférence de presse mardi à 11h30 pour expliquer les raisons de son départ.
Huit voitures de police étaient stationnées aux abords du Camp des Loges et les supporters étaient encadrés par une vingtaine de policiers. Pauleta et Alonzo ont été applaudis à leur arrivée sur le parking des joueurs, mais pratiquement tous les autres joueurs, notamment Landreau, Mendy, Armand ou encore Everton, ont été la cible des lazzis des supporters – «Equipe de merde ! Une équipe à Paris ! Vous n'êtes que des enc… Vous n'êtes pas des hommes.» Quelques supporters parisiens ont réussi à donner des coups de poing, sans conséquence, sur une camionnette transportant les joueurs de leurs vestiaires aux terrains d'entraînement.
Huis clos ?
Au vu de ces nouveaux incidents, le club envisagerait de décréter un huis clos sur les entraînements de la semaine. De son côté, l'UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels) s'est alarmée lundi de «cette haine devenue ordinaire envers les premiers acteurs du football» après les «attaques répétées dont les joueurs parisiens sont l'objet». «Ce n'est pas l'idée que nous nous faisons du football, déplore l'UNFP. Ce n'est pas l'idée que nous avons des relations entre les footballeurs professionnels et les supporters. C'est pourtant parfois la réalité d'un monde qui ne respecte plus l'homme.»