Paris a changé. Et en bien. Cette équipe sait de nouveau gagner et relever la tête quand il le faut. Même en reconstruction, ce PSG là semble taillé pour ne plus sombrer dans les mêmes travers que les deux saisons précédentes. Une preuve parmi tant dautres ? Le dernier match contre Kayserispor, club anonyme de Turquie coincé au fin fond de la Cappadoce. Même sil faut bien avouer quil y a largement meilleur sur la scène internationale, le PSG version 2007-08 ne se serait surement pas relevé du but encaissé à la 88eme minute de jeu. Hier, si ! Encore mieux, Péguy Luyindula, abonné au banc de touche depuis le début de la saison, a réussi à redonner lavantage aux siens deux minutes plus tard. Le tout semble-t-il sans véritablement forcer.
Ce Paris Saint-Germain nouvelle formule sait également se mettre dans les meilleures dispositions. Depuis trois matchs maintenant, les hommes de Paul Le Guen trouvent le chemin des filets en moins de dix minutes. Ne leur reste plus alors quà défendre en bloc et préserver leur avantage en procédant ensuite par contres. Le résultat est pour linstant probant : cinq matchs daffilée sans défaite. Une ligne statistique qui avait disparue depuis quelques années maintenant. Preuve encore une fois du renouveau de cette équipe. Lautre point positif se retrouve dans limplication du groupe. Dans son ensemble. Luyindula, on la dit, a trouvé le chemin des filets malgré il est vrai une partie plus que moyenne. Kezman a lui marqué son deuxième but en deux matchs. Enfin, pour leur rentrée en tant que titulaire, Sankharé, Pancrate ou Bourillon ont délivré une copie honnête. Paul Le Guen sait quil peut désormais compter sur tout le monde.
Reste le principal bémol : le manque de spectacle. Paris semble se contenter du strict minimum. Par manque dambition ? Ou par manque de moyens ? Sûrement encore un peu des deux. Comme contre Nantes, la seconde période du PSG a paru poussive en Turquie, pour ne pas dire brouillonne. Contre des équipes dun autre calibre, le résultat final pourrait être tout autre. Paris a encore trop tendance à reculer et à se mettre en danger inutilement. Aux joueurs maintenant de trouver le juste équilibre. Il y a maintenant plus de quinze ans, le PSG dArthur Jorge des débuts, également en reconstruction, était souvent décrié pour son style de jeu, son manque de spectacle et ses scores étriqués. Avec le résultat que lon connaît : un titre de champion en 1994.
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