
Victorieux de Monaco
lors de la 18e journée après une série de 14 matches sans victoire,
Antoine Kombouaré et les valenciennois ont enfin retrouvé le sourire.
Mais un périlleux déplacement les attend dimanche après-midi dans la
capitale face au PSG, un club que le Néo-Calédonien aime toujours "énormément".
Un soulagement mais surtout une récompense du travail des garçons, qui
n'ont jamais lâché et qui ont toujours cru à leur capacité à aller de
l'avant. áa vient aussi nous récompenser après nos prestations fournies
lors des derniers matches et surtout les deux déplacements à Lyon et à Bordeaux où on a montré de l'envie mais aussi de la qualité.
Ce succès a également dû ramener de la confiance au sein de votre groupe…
Oui c'est vrai que c'est une victoire qui amène de la confiance même si
aujourd'hui on est toujours très mal classés. Pour moi on est
vingtièmes parce qu'être dix-huitième ou vingtième c'est pareil ! Après
c'est sûr que ça fait énormément de bien même si on sait que le chemin
est encore très long, ce ne sont que trois points de pris mais ça
redonne de l'espoir.
"Je garde d'excellents souvenirs de ma période parisienne"
Quel est l'objectif pour la deuxième partie de saison ?
On sait depuis le début que ça va être un championnat difficile,
compliqué. Et puis comme je le dis aux joueurs, notre Ligue des
Champions c'est la dix-septième place ! Il va falloir aller la
chercher, peu importe notre parcours, il faut qu'à la 38e journée on
soit à la dix-septième place. Ce serait l'équivalent d'un titre de
champion, notre plus belle récompense.
Vous vous déplacez dimanche au Parc des Princes pour y défier le PSG, un match forcément particulier pour vous…
áa l'était quand j'ai fait mon premier match avec Strasbourg
mais maintenant c'est presqu'un adversaire comme un autre. Je n'ai
qu'une envie, c'est d'essayer de gagner même si je sais que ça va être
difficile et compliqué. Le PSG, c'est une belle équipe, une belle
machine, mais moi je n'attends aucun cadeau de la part des parisiens et
je ne vois pourquoi j'en ferais ! (Rires) Mais je sais que je redeviendrai le premier supporter de cette équipe une fois que je les aurai joués !
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage dans la capitale ?
Je garde d'excellents souvenirs de ma période parisienne. Paul (Le
Guen) et Alain (Roche) sont des potes, dans le staff il y a des gens
avec qui j'ai bossé, j'ai quand même passé 10 années au PSG ! C'est un
club que j'aime énormément, qui m'a permis de gagner des titres, de
grandir. J'y ai aussi fait mes premières armes d'entraîneur et pour
toutes ces raisons c'est un club que j'aime, tout simplement.
"Je n'ai jamais été amer ou envieux des autres"
Vous aviez été d'ailleurs tout proche de prendre en main l'équipe première…
J'étais effectivement tout prêt de le faire, à l'époque je dirigeais la
CFA avec la génération Ogbeche, Cana, Benachour, Badiane, Haddad…
J'ai eu quatre années formidables et j'avais été sollicité par Luis
Fernandez puis par Vahid Halilhodzic pour rentrer dans le staff mais
j'ai refusé. J'avais envie de voler de mes propres ailes, de devenir
n°1 et je suis parti en très bons termes quand j'avais été sollicité
par Strasbourg
Aviez-vous éprouvé une certaine amertume à cette époque ?
Jamais de la vie ! Et puis vous savez nous, les hommes, ne sommes que
de passage… Je n'ai jamais fait le forcing car je n'aime pas prendre
la place de quelqu'un, je n'ai jamais été amer ou envieux des autres.
Je vis le présent à fond, je ne me préoccupe pas de ce qui va être fait
demain et en ce moment je suis à fond pour le maintien ! Je ne suis pas
carriériste et la question que je me pose aujourd'hui c'est comment
battre le PSG…
Un petit mot pour finir sur le "Big Four" à la française avec Lyon, Marseille, Bordeaux et Paris en haut du classement ?
On a enfin les gros budgets en haut du classement, cela ressemble un
peu plus aux autres championnats étrangers avec les grosses équipes sur
le devant de la scène. áa fait plaisir car ce sont des locomotives de
notre championnat. Et puis c'est bien parce que c'est un championnat
conforme à ce que l'on pouvait penser au début de saison mais c'est
surtout un championnat homogène avec des matches serrés où tout le
monde peut battre tout le monde…
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