Les arbitres ont contre-attaqué hier face aux virulentes critiques
émanant d'entraîneurs et dirigeants de clubs, quils ont assimilées à
un « lynchage ». 4 personnes sont tout particulièrement visé par les arbitres dont 2 appartiennent au Staff Technique Lensois.
« Les effets de ce lynchage, c est la détérioration de l image de l
arbitre dans l opinion publique, ainsi qu une crise de confiance
entre les différents acteurs et vis-à-vis du corps arbitral . E t
au-delà, c ette énorme campagne de destruction a un impact énorme
auprès du monde amateur » , a asséné Tony Chapron, président du
Syndicat des arbitres de football d élite (SAFE).
Sifflée hors-jeu : « la recrudescence des contestations et des
déclarations d après-match des joueurs, entraîneurs, dirigeants , et
journalistes parfois » , selon M. Chapron.
Quatre personnes visées
Du coup, l e SAFE, qui réunit la quasi-totalité des arbitres de L1 et
L2, a décidé d alerter Fédération et Ligue pour qu elles saisissent
le Conseil national de l éthique (CNE). Quatre personnes ont été
nommément visées : le président de Lens, Gervais Martel , après ses
propos suite à la finale de la Coupe de Ligue perdue (2-1) par son
équipe face au PSG le week-end dernier ( « c est vraiment ne pas faire preuve de
contrôle de soi et de bon sens que de " foutre en l air " une finale
comme ça ») ; son entraîneur , Jean-Pierre Papin, qui a accus é
larbitre de « vol » ; mais aussi le technicien de Valenciennes ,
Antoine Kombouaré ( « i ls ont le tromblon, qu ils dégonflent leur
cigare » ) , et Jean-Luc Ettori, directeur sportif de Monaco , qui a
lancé jeudi une menace implicite sur la sécurité des arbitres aux
abords du stade Louis-II. Dans ce climat tendu, le SAFE a même écrit à
son ministre de tutelle , Bernard Laporte , pour demander sa «
protection contre les attaques personnelles, en diffamation et injures
publiques » .
Une réunion avant et après-match ?
Sur le plan des propositions, le SAFE insiste sur la communication et
souhaite instituer , à partir du 12 avril , une réunion tripartite
entre les quatre arbitres, les entraîneurs et les capitaines avant et
après chaque match. « Un contrat moral sera passé entre les parties
avant la rencontre, explique Hervé Piccirillo , arbitre en L1 et L2 .
Parfois, ce ne sera pas facile, car il y aura une erreur d arbitrage
. M ais nous assumerons, et nous dialoguerons. Si un joueur ou un
entraîneur a débordé, ce sera le moment, portes closes, d apaiser les
esprits et de s écouter ». Les arbitres demandent également une
réunion rapide entre les syndicats des différents acteurs (arbitres,
joueurs, entraîneurs) pour élaborer par exemple une charte régissant
leurs relations.
« 1 % derreurs »
Hervé Piccirillo a relevé que les 85 erreurs qui ont influé sur le
cours des matchs pointés par le journal L Equipe dans son édition
dhier représentaient « moins de 1 % par rapport au nombre de décisions
prises depuis le début du c hampionna t ». « Il faut progresser, c
est une évidence . M ais c est plutôt le regard extérieur qui doit
évoluer » , a-t-il assuré.