Une volonté de reprise en main
A la lecture de sa
lettre, il ressort que Villeneuve ne dispose pas des prérogatives quil
espérait. Il se consacre au domaine sportif, mais sans argent. Ce qui,
pour lui, limite considérablement son action. Et, sur le plan
administratif, cest Philippe Boindrieux, le directeur général, qui est
en première ligne. Et cela ne semble pas du goût de lex-journaliste. «
Je vais prendre les décisions pour être un président-directeur général
de plein exercice (¦), peut-on lire. Cest moi, désormais, qui aurait
lautorité sur la préparation de lordre du jour et la convocation du
conseil dadministration, sur lensemble des personnels et des
collaborateurs et qui serait linterlocuteur unique du club avec les
actionnaires. »
Ces dernières lignes visent explicitement Boindrieux,
qui nhésite pas à en référer directement à Colony Capital sur certains
sujets sans passer par Villeneuve. Mais ce dernier, qui perçoit près de
350.000 ¬ par an pour sa fonction, va plus loin dans la dénonciation de
ce quil juge être des dysfonctionnements : « Le comité informel, qui
exerce la direction effective de la société auquel je nai jamais été
invité à participer, devra cesser toute ingérence. » Cinglant.