dans un hélicoptère en compagnie des autres exclus de l'Euro 2008
(Cissé, Escudé, Diarra, Mexès, Flamini, Ben Arfa). Mickaël Landreau
avouait alors vivre "la plus grosse déception de (sa) carrière", reconnaissant, par ailleurs, avoir été desservi par sa "saison avec le PSG".
C'est dire combien cette première victoire face à Bordeaux et surtout
le match plein fourni par le portier international ont certainement dû
lui mettre un peu de baume au coeur… Car si la première expérience
parisienne de l'ancien Nantais avait été relativement solide,
l'exercice 2007-08 fut autrement plus difficile pour l'ancien capitaine
des Espoirs, qui vit, pour la première fois de sa carrière, ses
prestations vertement critiquées.
Il faut reconnaître que Landreau ne mit pas vraiment toutes les chances
de son côté, multipliant les bévues tant sous le maillot bleu (Maroc,
Ecosse) qu'avec son club (Toulouse,
Auxerre). Et même s'il se rattrapa quelque peu en fin de saison, le mal
était fait et chacune de ses sorties était, dès lors, disséquée sous
toutes les coutures, d'aucuns semblant découvrir que le domaine aérien
n'avait jamais été son point fort. Ecarté (logiquement ?) de la liste
des 23 pour l'Euro Austro-Suisse au profit de Steve Mandanda, le gardien parisien allait subir un autre coup de boutoir avec les déclarations du nouveau président du PSG, Charles Villeneuve, qui confiait, dès son arrivée, vouloir recruter "un grand gardien". Ambiance…
"Emmagasiner de la confiance"
Mais Landreau ne s'en offusqua (officiellement) pas, arguant que cette sortie présidentielle n'était qu'une "erreur de communication" et qu'il avait "la confiance de Paul Le Guen".
Il est vrai que le technicien breton a toujours défendu son gardien
contre vents et marées, et n'a jamais songé à s'en séparer. A 29 ans,
celui qui est désormais, avec 413 matches joués (335 à Nantes,
78 à Paris), le joueur le plus expérimenté de la Ligue 1, a donc entamé
cette nouvelle saison sans faire de bruit et avec un objectif à très
court terme: "emmagasiner de la confiance".
Et malgré une entame ratée en Principauté (défaite 1-0 contre Monaco),
Landreau et ses équipiers du club de la capitale ont su redresser la
barre dès leur premier match à domicile, et le portier francilien n'est
pas étranger à ce précieux succès acquis face au deuxième du dernier
championnat. Les Bordelais, débarqués au Parc des Princes pour faire le
jeu, ont mis à l'épreuve l'ancien Nantais tout au long du match, et
Landreau a su à chaque fois s'interposer avec succès, parvenant à
préserver son but inviolé malgré quelques situations chaudes.
Que ce soit Gourcuff, Wendel, Fernando,
Gouffran ou bien encore Cavenaghi, tous les atouts offensifs des
Girondins se sont cassés les dents sur un dernier rempart francilien
qui a également beaucoup dégagé des poings, une manière de se rassurer
tout en mettant en confiance ses défenseurs. Acclamé par ceux qui le
huaient encore il y a quelques semaines, Mickaël Landreau sait, en
vieux briscard de la Ligue 1, qu'il sera forcément attendu au tournant
dès le week-end prochain et qu'il devra confirmer ce regain de forme
pour retrouver les Bleus. Car, comme il le dit si bien: "l'équipe de France s'arrêtera le jour où j'arrêterai ma carrière."…