A la suite des déclarations de Paul Le Guen vendredi dans le journal l'Equipe, le club a tardivement réagi par le biais d'un communiqué. Sébastien Bazin défend ses collaborateurs incriminés et l'institution PSG et contre-attaque virulemment contre les propos inadmissibles de son entraineur : "Les propos tenus ce jour par Paul Le Guen sont inadmissibles tant sur la forme, le fond et surtout le calendrier, la veille dun match de la plus grande importance. Paul Le Guen sait plus que tout limportance de la cohésion entre les joueurs et son encadrement".
Une sanction contre Le Guen à ce moment de la saison est inutile, mais le président parisien a tenu à rappeler à l'ordre le technicien breton. "Le Paris Saint-Germain est une institution et jamais nous ne tolérerons quun salarié puisse porter des jugements quels quils soient sur un dirigeant ou collaborateur dans un cadre médiatique", répond de façon cinglante le dirigeant. "Jaurai une conversation très claire à ce sujet avec Paul Le Guen dans les prochaines heures. Son interview sortie aujourdhui ne fait que confirmer le bien-fondé de la décision prise il y a trois semaines", ajoute fermement Sébastien Bazin, conforté dans son choix.
Cependant la "cohésion entre les joueurs et l'encadrement" n'est pas remise en cause par les propos de Le Guen, qui n'adresse ses critiques qu'à Roche, Scropeta et Bazin. C'est sur ce dernier que le breton rejette la faute du désordre de cette fin de saison. Le Guen avait reproché au président le moment de l'annonce de sa non reconduction à la tête de l'équipe pour la saison prochaine. "Quand je suis allé dîner avec le président (NDLR : le 3 mai, après la défaite au Parc contre Rennes), on a eu une discussion un peu rude. Mais ça ne me choque pas, je déplore seulement le moment choisi. Jaurais voulu quon me laisse travailler jusquau bout, quon puisse défendre au maximum nos chances", avait déclaré Le Guen, en ajoutant : "On a une finale formidable à jouer au Parc samedi. Jespère de tout cur cette place européenne".
Le coach parisien se défend d'être le responsable de la désunion qui règne dans le vestiaire parisien. "Le moment de lannonce de mon départ était totalement inopportun. Mais cest moins embêtant que de dire au vestiaire « Sil y a des problèmes, voyez Claude ». Cest une erreur. On peut me coller pas mal de choses sur le dos, mais jai une conscience professionnelle. Jaurai jusquau bout assumé, reçu les doléances et transmis", argumente t-il pour se dédouaner.
Il semble en tout cas que Bazin a commis une grosse erreur en annonçant le départ de Le Guen car depuis le PSG a enregistré 2 défaites sur les 3 matchs disputés. Par contre, le président actionnaire n'a eu aucune réaction aux propos de Claude Makélélé contre son encadrement et plus précisément contre son entraineur, qui avait déclaré : "J'ai connu meilleur que lui, […] c'est un entraîneur correct", tout en soufflant qu'il fallait "nettoyer les saletés qui restent que ce soit au niveau des joueurs, du staff technique, de la direction"¦ Alors, le protégé du président est-il quant à lui intouchable…?
CarlosB