Forfait (cuisse droite) pour le déplacement du Paris-SG à Rennes, samedi (17h10), Peguy Luyindula lance jeudi dans L'Equipe un cri d'alarme sur la situation du club parisien en Ligue 1 (dix-septième). «Notre situation est trés délicate. Ne nous voilons pas la face», expose l'attaquant du PSG qui a choisi de s'exprimer «parce que je ne veux pas, explique-t-il, qu'on coule en silence». Même s'il n'entend pas instruire «le procès de l'équipe», l'ancien Lyonnais pointe toutefois «une spirale individualiste» chez ses coéquipiers et souhaite, «en soldat du PSG», «rameuter les troupes» à onze journées du terme de la saison.
Pour expliquer la rechute du club après le redressement du mois de janvier, Luyindula explique à Jérôme Touboul qu'«aucun joueur, y compris (lui), n'a su ressortir du lot». Se sont ajoutés «des raisonnements nuisibles du genre : "bon, on est un peu mieux, donc je vais en faire un peu moins sur le terrain"». «Un esprit pareil, prévient-il, ne peut que nous handicaper.»
De même, il estime que Michaël Landreau n'a pas reçu le soutien que le
gardien du PSG était en droit d'attendre après ses erreurs : «J'ai
lu trois lignes où Rothen disiat qu'il ne fallait pas l'accabler. Je
suis content qu'il l'ai fait. Ce sont des trucs comme ça qui soudent
une équipe. Mais nous, les autres joueurs, on aurait dû plus aider
Landreau. En fait, ça me désole de le dire, mais, à un moment, on l'a
abandonné.»
Malgré le classement, Peguy Luyindula reste convaincu que l'équipe peut s'en sortir. «Un
match comme celui contre Auxerre (3-2) me fait y croire encore; nos
victoires à l'extérieur, aussi. Tous ces moments où on a formé une
vraie équipe». Et, comme pour se convaincre lui-même : «Il faut se dire que si on est en finale de la Coupe de la Ligue, c'est qu'on est pas si nul que ça».