Lentraîneur et le président du PSG nont pas la même approche de la situation après deux défaites daffilée.
LA SAISON PASSðE, après sept journées de Championnat, le Paris-SG comptait huit points (cinq nuls, une victoire, une défaite). Il a progressé. Il en a déjà pris deux de plus. Un léger mieux qui ne lui permet toutefois pas denvisager lavenir avec sérénité. Battu la semaine passée à Saint-ðtienne (0-1), il a replongé samedi au Parc des Princes, face à Grenoble (0-1). Une deuxième défaite qui ninquiète pas Charles Villeneuve, le président du club, qui na pas souhaité répondre à nos questions. ì ses yeux, la situation nexige pas une prise de position publique. Il a dabord prévu de se rendre au Camp des Loges, pour discuter avec les joueurs. Il na pas fixé de date précise. Il le fera certainement avant le prochain match de Championnat, dimanche. Ce sera à Nancy. Que va-t-il leur dire ? En coulisses, ne dramatise pas. Il est toujours confiant, persuadé davoir conçu un groupe solide. Ravi également davoir réalisé des efforts pour sattacher les services de Claude Makelele et Ludovic Giuly, si importants dans les vestiaires, mais si médiocres dans le jeu. Charles Villeneuve est hermétique aux mauvais souvenirs liés à la saison 2007-2008.
Ce nest pas le cas de Paul Le Guen, qui était déjà en charge de léquipe première. Cest pour cette raison que lentraîneur naffiche pas la même confiance que son patron. ì Saint-ðtienne, et samedi au Parc des Princes, Le Guen a eu limpression de rajeunir. Cette équipe ressemble de plus en plus à celle quil dirigeait il y a quelques mois, notamment dans le secteur offensif. ì lapproche du but adverse, Paris se liquéfie. Quatre buts en sept rencontres. Cette similitude agace le staff, qui commence à imaginer le pire et une nouvelle année galère. Autre point commun : lattitude. Les joueurs, très heureux davoir déjà remporté trois matches, donnent limpression de ne pas avoir conscience du danger. Pourtant, les visages ont changé. Paul Le Guen espérait dautres têtes. Le mercato reste un sujet sensible pour lentraîneur qui na visiblement pas digéré le recrutement estival.
Il voulait, entre autres, un attaquant de rupture capable de bonifier le jeu en déviation de Guillaume Hoarau. Il a hérité de Mateja Kezman, joueur de surface qui ny est jamais, faute de ballons. Le Serbe nest toutefois pas responsable de tous les maux parisiens. Les créateurs manquent dinspiration. Jérôme Rothen (lire ci-contre) et Stéphane Sessegnon vivent des instants délicats. Le niveau de Ludovic Giuly interpelle également le staff technique. Touché à la cuisse gauche contre Grenoble, lancien joueur de lAS Rome ne parvient pas à enchaîner les matches et, pire encore, les entraînements. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas linstaller sur le banc ? « Impensable », laisse-t-on entendre dans lentourage du coach. Ludovic Giuly nest pas nimporte qui. Cest un homme du président, un gros salaire, un caractère. Paul Le Guen doit faire avec, trouver la bonne formule et les mots pour provoquer une réaction. Le mercato est terminé. Le prochain ouvrira en janvier. Il peut dores et déjà loublier : les caisses du PSG seraient vides.