Après une semaine éprouvante, Paul Le Guen est toujours aussi déterminé à sauver le PSG. Malgré larrivée de Michel Moulin, lentraîneur parisien affirme conserver le contrôle total de sa fonction.
Paul Le Guen, comment avez-vous vécu cette semaine ?
Elle a été difficile parce quil y eu le départ du président. Il y a eu lépisode de lundi au Camp des Loges. Mais elle na pas été non plus très surprenante parce quon a eu un match très difficile à Caen. On a fait un très mauvais match et il était inévitable quil y ait des conséquences. Le début de la semaine a été particulièrement pénible. Il fallait sy attendre.
Comment vivez-vous larrivée de Michel Moulin, estimez-vous quil va renier vos prérogatives ?Renier mes prérogatives, sûrement pas. Cest très clair. Ce sont des décisions qui sont prises au-dessus de moi. Je les accepte. Elles sont certainement prises pour redynamiser le club. Je les accepte et je joue le jeu. Jai été clair à ce niveau-là.
Comment avez-vous vécu le départ dAlain Cayzac ?
Cest quelquun que je respecte beaucoup. Il ma toujours soutenu publiquement. Je comprends et respecte sa décision.
Avez-vous mis votre orgueil de côté en jouant le jeu comme vous dîtes ?
Pas du tout. Moi ce qui mintéresse, cest lavenir du Paris Saint-Germain. Très honnêtement, jaime ce club et jai envie quon sen sorte. On ma proposé une solution et jai dit oui parce que je pense quil faut accepter tout ce que le propriétaire du club pense être bon pour le fonctionnement.
Lavez-vous perçu comme une mise sous tutelle de lentraîneur ?Vous le percevez exactement comme vous le souhaitez. Moi je fais mon travail. Je fais tout ce que je faisais avant et cest lessentiel pour moi. Je fais les séances avec mon staff. Je fais léquipe et je continue, guidé par lidée de nous en sortir.
Miche Moulin est-il votre supérieur hiérarchique ?
On ne me la pas présenté comme ça mais comme un conseiller.
Vous attendiez-vous au départ du président après le match contre Caen ?
Jai été convoqué dimanche après-midi. On ma expliqué larrivée de Michel Moulin. On ma proposé de le rencontrer dimanche soir. Ce que jai accepté puisque je ne le connaissais pas. On a échangé un petit peu dimanche soir, puis mardi et mercredi. Et puis voilà.
Quand vous avez été convoqué, avez-vous pensé que cétait pour vous annoncer votre licenciement ?
Quand vous êtes relégable à quelques journées de la fin, cela vous traverse un petit peu lesprit. Vous vous laissez aller à penser ça mais très vite vous vous ressaisissez.
Avez-vous songé à démissionner ?
Comment pouvez-vous imaginer qu'à quatre journées de la fin, alors que nous avons une chance de nous en sortir, je vais quitter ma place. Pas question. Je reste. Je me bats avec mes joueurs pour défendre nos chances jusquau bout. Je me dois de ne pas renoncer. Je vais me bagarrer.
Vous avez écouté Michel Moulin sadresser aux joueurs. Quels sont les signes quil peut apporter un plus ?
Je ne parle pas de ça. Cest son travail. Je déballe très peu ce quil se passe dans le vestiaire. Cest ma règle et je la maintiendrai.
Alain Cayzac a dit cette semaine : « Je sens les joueurs soudés autour de Le Guen, jaimerais les sentir souder entre eux. » Votre réaction¦Je suis du même avis. Jai envie quils soient très soudés. Quon aborde le match de demain (samedi, ndlr) très unis. Avec lentraîneur, mais ce nest pas le plus important. Entre eux cest bien entendu essentiel. Il faut que cela aille même au-delà. Il faut que ce soit une union qui se fasse avec le public.
Les sentez-vous souder derrière vous ?
Je ne peux pas être définitif sur la question. Je crois quils ont envie quon y arrive ensemble mais posez-leur la question.
Comprenez-vous que le public ait été choqué en entendant parler de primes de maintien ?Cela regarde les joueurs et le président. Je ne suis pas concerné par ces primes de matchs. Même si elles ont toujours existé, je comprends que cela puisse choquer.
Trouvez-vous vos joueurs traumatisés ?
Je les ai trouvés un petit peu marqués oui. Mais on létait tous en début de semaine. Cest un club qui souffre depuis de longs mois. Ce nest pas simple pour eux non plus. Je nexcuse pas tout. Jai eu la dent dure après Caen car je trouvais que cétait logique. Après dautres matchs aussi dailleurs. Je nai pas le même langage devant vous, lorsque jadopte une langue de bois très volontaire, et dans le vestiaire. Ce sont deux discours très différents bien entendu.
Peut-on sattendre à des changements contre Auxerre ?
Je ne vais pas changer mes habitudes. Je ne parle pas de léquipe que je vais aligner.