Paris,
mal en point en L 1, présentera cet après-midi une équipe amputée de nombreux
cadres
face aux Corses. Au risque de connaître une nouvelle déconvenue au Parc.
LES 15 000 spectateurs
attendus en fin d'après-midi au Parc des Princes pour assister au 8e
de finale de
Coupe de France entre le PSG et Bastia ne doivent pas s'attendre à un match de très haut niveau.
Pour cette rencontre-couperet face au 5e
de L 2, Paul Le Guen a décidé de laisser
au repos l'essentiel de ses cadres en convoquant un groupe principalement constitué de jeunes
réservistes, habitués au championnat de CFA (4e
division). Le but de ce remaniement
spectaculaire ? « J'ai préféré en laisser certains tranquilles pour qu'on se donne les meilleures
chances en championnat », explique Paul Le Guen, lancé dans une opération maintien à l'issue
incertaine et préoccupé par le périlleux déplacement à Lyon dimanche.
En outre,
trois des joueurs ménagés (Rothen, Clément et Chantôme) risquaient d'être suspendus pour la
finale de la Coupe de la Ligue, le 29 mars contre Lens, s'ils avaient écopé d'un carton jaune
ce soir. Résultat, la moyenne d'âge des Parisiens titularisés ne devrait pas dépasser 22 ans,
si l'on excepte Jérôme Alonzo, 35 ans, enfin aligné dans les buts à la place de Mickaël Landreau
(lire ci-desssous).
Trois joueurs découvrent le groupe professionnel : Maxime Partouche, 17
ans, milieu offensif international junior, Jean-Eudes Maurice, 21 ans, attaquant recruté à Alfortville,
et Edel, le troisième gardien. Même si certains, comme Ngog, Sakho ou Arnaud, ont joué quelques
matchs de L 1, cette équipe inexpérimentée ne part pas avec la faveur des pronostics.
La confiance
des Parisiens, quasi relégables en championnat, résisterait-elle à une élimination en Coupe
à domicile face à une formation de L 2 ? « Nous sommes engagés dans trois compétitions et nous
n'avons pas les moyens de tout jouer avec la même équipe, se défend Le Guen. Il n'y a pas d'autre
option à mon avis. Je suis prêt à courir le risque d'être critiqué. »
Une élimination qui allégerait
le calendrier du PSG et lui permettrait de se concentrer sur la L 1 n'arrangerait-t-elle pas
ses affaires ? « Une défaite n'est jamais un bien, poursuit le Breton. C'est au Parc, on a besoin
de rétablir une bonne relation avec notre public. Pour des joueurs de 18 ou 19 ans, cette rencontre
représente une belle opportunité. Je n'ai pas de doute sur eux. J'ai bon espoir d'obtenir la
qualification. »
Le 14 février 2007, les Parisiens avaient réussi à s'imposer avec une équipe
bis sur la pelouse de l'AEK Athènes en 16e
de finale aller de la Coupe de l'UEFA
(2-0). Le coup avait alors fonctionné dans un contexte où une élimination aurait relevé de la
logique. A contrario, si Le Guen perd son pari ce soir, son crédit et le prestige du PSG ne
seront plus très loin du niveau zéro.