Souriant
et détendu, l'ancien poumon de Chelsea n'a pas caché qu'il avait depuis
longtemps dans la tête l'idée de finir sa carrière dans le club de la
capitale. «Je suis ravi d'être là, lance-t-il d'entrée. Mon
désir de rejoindre le PSG était tellement fort que Chelsea m'a laissé
partir. Cela faisait longtemps que je souhaitais venir jouer à Paris.
C'est pour moi un challenge très important mais aussi très difficile.
Je sentais qu'à Chelsea mon cycle était en train de se finir.» Au PSG, Makelele souhaite apporter sa très grande expérience, sa gnac et sa roublardise. «Je
ne serai pas un messie mais plutôt un messager. Mon but est de prendre
du plaisir et d'apporter un peu d'expérience à ce groupe, que je vois
évoluer depuis pas mal de temps.»
Le Guen ne sait pas encore comment l'utiliser
Charles
Villeneuve a confirmé que la venue de l'ancien international a fait
l'unanimité au sein du club, qui avait déjà cherché à le recruter il y
a un an. «C'était une priorité de Paul le Guen, d'Alain Roche, de
l'actionnaire principal et de moi-même. Il y avait pas mal de temps que
l'on avait la conviction que Claude Makelele viendrait à Paris et,
comme c'est un homme extrêmement courtois, il voulait que ce transfert
se déroule dans la plus grande courtoisie vis-à-vis de Chelsea.»
Paul Le Guen, lui, planche sur le futur système de jeu de son équipe.
Le technicien breton n'a pas encore déterminé comment il allait
utiliser Makelele au milieu du terrain. Il hésite à jouer avec deux
milieux défensifs ou un milieu à trois devant la défense. «J'avance
et je déciderai bientôt, quand l'effectif sera complètement constitué.
Claude est capable de jouer dans les deux systèmes, il peut s'adapter.»
Un pari risqué
Le
joueur a avoué sans détour qu'il n'était pas encore opérationnel. Du
travail foncier l'attend pour rattraper son retard sur ses nouveaux
coéquipiers. «Je me donne encore une grosse semaine de travail avant
d'intégrer le groupe. Je veux être dans l'équipe et jouer les matches
amicaux le plus tôt possible.» Makelele vient de quitter Chelsea et son univers de paillettes pour le PSG et ses résultats très moroses. Un pari risqué ? «En football, tout est toujours risqué, répond-il. C'est avant tout très excitant mais c'est vrai que cela va être un changement radical.» Il compte bien que ses attaches parisiennes – il a grandi à Paris – soit un véritable plus. «Jouer à Paris, c'est très positif. Je retrouve mon berceau.»
Ratisseur infatigable, "Make" est convaincu d'en avoir encore sous la
semelle et a voulu faire taire les mauvaises langues qui pointent déjà
du doigt ses 35 ans . «Ce qui compte c'est mon énergie sur le
terrain, et quand c'est ça je ne vois pas mon âge. Tant que j'aurais
cette énergie là, je pourrais jouer jusqu'à 45 ans.» Aujourd'hui, le PSG n'en demande même pas tant.