Si les Normands pouvaient quasiment se contenter dun nul pour assurer leur maintien, une victoire pouvant même leur permettre de continuer à rêver dun sésame européen, les Parisiens se présentaient le couteau sous la gorge à Michel-dOrnano. 18e et premiers relégables au coup denvoi, les hommes de Paul le Guen devaient absolument ramener un résultat pour ne pas sombrer un peu plus, dautant que Lens, adversaire direct dans la course au maintien, sétait imposé peu avant contre Sochaux (3-2). Restait à savoir si le PSG, incapable de gagner en déplacement en 2008, aurait les ressources pour inverser cette tendance.
Paris souffre mais ne rompt pas
Avec une équipe au profil largement défensif, le PSG était mis sous pression dès lentame du match par des Caennais désireux demballer le rythme de ce match. Si le premier tir de Jemaa nétait guère dangereux pour Landreau (1ère), la seconde tentative du Caennais, étrangement seul dans la surface, obligeait le portier parisien à un bel arrêt en deux temps (9e). Le milieu de terrain du PSG était dépassé et la mainmise normande certaine, sans que cela ne débouche sur de nouvelles occasions franches. Quant aux visiteurs, ils étaient réduits à la portion congrue, le tir de Luyindula étant facilement capté par Planté (4e). Comme souvent dans ces cas là, cest sur coup de pied arrêté que le PSG allait se procurer sa meilleure occasion, le coup-franc de Clément était repris de la tête par Camara, qui obligeait Planté à une superbe parade (19e). Une chaude alerte pour les hommes de Franck Dumas qui avaient le monopole du ballon mais peinaient néanmoins à se mettre en position de tir. Sur corner, ils étaient néanmoins tout près douvrir la marque avec une tête décroisée de Leca dégagée sur sa ligne par un Chantôme (38e). Dans le temps additionnel, Proment obligeait Landreau à boxer le ballon sur un superbe coup-franc (45e+2), tandis que la nervosité gagnait de plus en plus les rangs parisiens.
Lemaître bourreau du PSG
Caen navait guère été récompensé de sa domination en première période, mais le début de la seconde allait se révéler beaucoup plus productif. Sur un excellent centre de Lemaître, Deroin se retrouvait seul au second poteau et fusillait Landreau dun plat du pied imparable (1-0, 52e). Paris venait de prendre un nouveau coup de massue derrière la tête et avait du mal à réagir. Cest même Jemaa qui était tout près de doubler la mise, mais Landreau captait la tête de lattaquant normand (62e), avant de sinterposer sur un tir de Hengbart après un gros cafouillage de sa défense (65e). Les rentrées de Diané et Souza permettaient au PSG de montrer un peu le bout de son nez, mais la précision était par trop absente pour inquiéter Planté. Pauleta égalisait bien, mais il était très justement signalé hors jeu (63e). Les Normands ne tremblaient pas trop et allaient même faire le break sur un corner de Proment et une superbe tête décroisée de Lemaître (2-0, 75e). Ce but provoquait la colère de certains supporters parisiens qui sillustraient une nouvelle fois par leur bêtise, lun pénétrant sur la pelouse et dautres faisant pleuvoir des projectiles alors que Proment allait tirer un corner. Les joueurs de la capitale navaient pas besoin de ça et semblaient avoir renoncé et si Landreau sortait bien au devant de Gouffran (87e) une première fois, il ratait totalement la seconde et lattaquant normand en profitait pour signer un 3-0 (88e) qui va faire très très mal aux joueurs de la capitale, 18es et toujours relégables, tandis que Caen remonte à la 11e place.