Constatant que les sites www.sportingbet.com, www.unibet.com et www.bwin.com utilisaient le sigle PSG, déposé par le club de foot parisien en 1989, pour organiser des paris, le club a assigné en justice les sociétés de droit antiguais Internet Opportunity Entertainment et Unibet, ainsi que Bwin, basée elle à Gibraltar. Le club les poursuivait pour contrefaçon et parasitisme commercial.
Dans une décision rendue le 17 juin, le TGI de Paris a estimé que «la désignation du club Paris Saint Germain Football pour annoncer des rencontres et proposer des paris ne peut se faire en utilisant des périphrases et nécessite l'utilisation du nom du club, au même titre que d'autres équipes dont les noms apparaissent également sur les sites internet litigieux comme l'Olympique lyonnais, l'AJ Auxerre, le FC Nantes ou l'AS Saint-Etienne».
Le PSG devra verser des frais de justice
En outre, relèvent les magistrats de la 3e chambre civile, les sociétés de paris «ne sont pas en situation de concurrence commerciale» avec le club et «il n'est pas établi qu'en annonçant les matches auxquels participe l'équipe du PSG, elles profitent des investissements de cette dernière».
Le PSG devra verser 6.000 euros de frais de justice à Unibet et une somme globale de 8.000 euros aux deux autres. En février, le club turinois de la Juventus avait eu plus de chance, la 3e chambre considérant qu'Unibet et William Hill avaient bien commis des actes de contrefaçon en utilisant la marque Juventus dans des slogans ou commentaires visant à promouvoir leur activité de paris en ligne.
L'Association européenne des jeux et des paris (EGBA) s'est félicitée lundi de cette décision qui «confirme que les clubs de football et les sociétés de paris en ligne développent des activités commerciales différentes ne pouvant en aucun cas être confondues».
En outre, juge-t-elle, elle «remet encore plus en question le jugement très controversé du 30 mai». Le TGI avait alors condamné Expekt et Unibet à suspendre leurs paris sur le tournoi de tennis de Roland-Garros.