Le 4 novembre, sous le soleil exactement, le PSG a inauguré son nouveau centre dentraînement. Après moult rebondissements, cest à 300 mètres du Camp des Loges dans un bâtiment dans un style « Thalasso » que les Parisiens vont mouiller leurs chasubles.
Pour se rendre au Camp des loges à pieds, cest toujours aussi compliqué. Un bus toutes les demi-heures et les chauffeurs qui tracent si on ne connaît pas les stations. Heureusement une locale, qui se targue dêtre une « voisine de Zidane au bled », donne les infos. Le nouvel endroit est juste à côté du terrain où les joueurs venaient sentraîner en camionnette. Le club fera donc des économies de carburant.
12h : heure du RDV. La presse doit patienter dans une grande tente prévue pour la cérémonie. A lintérieur on retrouve les anciens de la famille PSG : Lama, Fournier, Cayzac et Casagrande. Lancien goal gère désormais un complexe sportif dans la banlieue lyonnaise, il a même bossé pour le PSG en tant que « consultant pour laménagement dintérieur du nouveau centre ».
Les joueurs, qui sortent à peine de lentraînement, arrivent au compte-goutte en berline. Hormis Rothen, tout le monde est là. Comme cest jour de fête, ils ont sorti le costard PSG et les chaussures de ville, sauf Sessègnon (paire de Cortez) et Makelele (Nike blanches façon Secteur Þ).
12h15 : Charles Villeneuve arrive dans une berline aux vitres fumées. Costume impeccable, chaussures pointues et cheveux plaqués en arrière. Cécile de Ménibus (sans son décolleté) se pointe quelques instants avant Eric Besson. Max, dEurope 1 sport, est à lOuest : « Eric qui ? Désolé je ne vois pas qui cest ». Niveau people, Enrico Macias, Bruel et Belmondo ont boudé lévénement. Il ny a pas grand monde à part certains de TF1. Outre Cécile de Ménibus, on retrouve Nikos et Carole Rousseau.
12h35 : Entrée des joueurs sous la tente. La cérémonie peut débuter. Après le Maire de Saint-Germain en Laye, Bazin monte sur lestrade. Il remercie Hervé Morin, Delanoë, Le Guen, Cayzac, sans oublier Michel Moulin pour son « dynamisme », une partie de la salle ricane.
Au fond de la salle, Kezman fait la tête. Batman règle sa montre pour tuer le temps et Cécile de Ménibus envoie des SMS. Lassistante de Cauet confie être une fan du PSG* : « Jai grandi dans le coin ». Avant de faire part de ses goûts niveau joueurs : « Je les aime tous mais je préfère Makelele et Giuly. A linternational, mon chouchou cest Samuel Etoo ».
Villeneuve prend le relais sur lestrade. Il avertit que ce centre ne sera pas « une énième filiale du Club Med ». Il remercie Eric Besson pour sa présence et tous ceux qui ont participé à la construction du projet, pas un mot pour Casagrande. Le président sapprête à terminer son discours, lorsquon lui demande de présenter la plaque du vestiaire en hommage à Cayzac. Un peu gêné, Charly pose avec son prédecesseur. Lancien animateur invite tout le monde à squatter le buffet. Bazin, gêné, lui chuchote à loreille. Villeneuve déclare, faussement amusé : « Ah ! On me dit quil faut aller inaugurer le centre, vous reviendrez au buffet après ».
13h15 : Tout le monde se presse devant le bâtiment. Nikos cause avec Armand, Clément et Giuly. Fournier évoque les souvenirs avec Roche : « Tu te souviens quand nous portions nos panières de linge nous-mêmes ? ». Linauguration prend du retard car Le Guen traine des pieds. Priorité aux joueurs et aux caméras. Les vigiles, en costard PSG aussi, filtrent. Laurent Jaoui doit patienter dehors.
13h25 : Ceux qui patientaient dehors peuvent enfin rentrer. A lintérieur on se croirait chez Ikea. Outre les meubles, il y a un sens prévu pour la visite. Côté installations, on retrouve une salle de musculation avec vue sur les terrains dentraînement, un jacuzzi et un sauna. Dans la salle de détente, il y a des canapés en cuir, un baby-foot et même un micro-ondes.
Les joueurs sont détendus, y compris Giuly. Pendant que Sakho donne une interview télé, il fait les oreilles de Lapin au caméraman, avant de tailler le défenseur à la crête bicolore. « Ouééé Tigrou ». Ce dernier rétorque, amusé : « Putain tes relou ! Laisse-moi faire linterview ». Cécile de Ménibus demande à Armand : « Comment vous faites avec cette pression ? Vous en avez pas marre ? ». Larrière gauche hausse les épaules, répond quil a lhabitude.
Reste à savoir si le bâtiment répond aux normes du Grenelle de lenvironnement ? Alain Roche : « Je sais pas, il faut demander à Eric Besson (sic) ». Casagrande ne semble pas plus renseigné, ni Bazin. Ce dernier demande à une assistante qui confie que le bâtiment répond aux « normes de 2005 », comprenne qui pourra.
14h : La visite se termine. Traoré taille Sessègnon sur sa paire de Cortez :« Alors Végéta, cest quoi cette paire ? ». Luyindula est plié en quatre. Loccasion avec Sammy, pote avec tous les membres de Mafia K1 Fry, de parler rap. Concernant le dérapage de Booba, Sammy défend le rappeur du 92. « Le mec, il sest fait bombarder de projectiles, à partir du moment où on touche à ton intégrité physique, je comprends. Après, cest un bonhomme, il a le droit de se défendre ».
Sur le perron du centre, Carole Rousseau scrute son Blackberry. « Bon il est lheure. Moi jai rendez-vous sur Paris à 15h. Je ne peux pas rester ». Certains ont les crocs dont Mabiala, qui lance à Mulumbu un classique « Putain, il est 14h ! Jai trop la dalle ».
A linstar de Carole Rousseau et de Nikos, beaucoup en profitent pour déguerpir. Moins de gens retournent vers la tente. Le buffet fourni par Lenôtre est peu entamé, y compris le buffet de pâtes réservé aux joueurs. Mulumbu interroge Pancrate : « Attends mais le buffet là-bas cest le nôtre ? ». Se déroule alors un remake de La vérité si je mens 2, entre les deux joueurs, avec la blague sur Lenôtre. Dédicace à Enrico Macias, sans doute.
15h : Villeneuve claque une bise à Cécile de Ménibus qui doit partir. Quelques instants après, il cause avec Alain Roche. « Bon maintenant cest bien (…) Je veux que tu me fasses un rapport, parce quil faut remettre les choses en ordre ». Une fois les recommandations effectuées, le Président monte dans une caisse et file aussitôt.
15h15 : Il reste quelques journalistes et des officiels dans la salle. Des guêpes squattent le buffet, aucune piqûre nest à déplorer. Cest aussi lheure de rejoindre la gare RER de Saint-Germain en Laye, mais il faut un chauffeur. Une journaliste de lEquipe TV fait mine de ne rien comprendre. Les deux de RFO disent que le matos prend trop de place à larrière. Heureusement, un cameraman de BFM TV me permet déviter un trajet dune demi-heure à pieds.
* Sur Wikipedia, il est pourtant mentionné quelle est marraine du FC Sochaux, avec son mari.
William Krustofski – rédacteur chez So-Foot