regards sont évidemment braqués sur le PSG, le club de football
emblématique de la capitale. Selon la loi, un club professionnel ne
peut pas obtenir plus de 2,3 M¬ de financement public chaque année. La
seule Ville de Paris « verse lintégralité » de cette somme selon les
magistrats, 2,15 M¬ au club et 150 000 ¬ à sa fondation destinés aux
actions sociales et pédagogiques. Sans compter les subventions du
conseil général des Yvelines et de la ville de Saint-Germain-en-Laye,
ce qui revient au dépassement du plafond de 2,3 M¬. Selon eux, la Ville
de Paris devrait donc réduire sa subvention.
Animations insuffisantes. Autre point critique : les
activités et animations au profit de la jeunesse menées par le PSG, et
justifiant que ce club professionnel reçoive des fonds publics. Les
magistrats estiment que la Ville de Paris ne contrôle pas assez ces
prestations, qui « sont consacrées pour lessentiel au centre de
formation des jeunes joueurs professionnels et à la sécurité plutôt
quaux animations ».
« Le club et la fondation, ce nest pas la même chose »
Un « loyer » trop faible. Enfin, les magistrats
critiquent le montant des redevances, jugé trop bas, aussi bien pour le
Parc des Princes, propriété de la mairie, utilisé par le PSG, que pour
Jean-Bouin, utilisé par le club de rugby du Stade Français.
Delanoë proteste. Dans sa réponse au rapport, le
maire de Paris conteste, comme rarement, les observations des
magistrats.
« Nous ne versons pas trop de subventions au PSG, assure
Jean Vuillermoz, maire adjoint (PC) en charge du sport. Le club et la
fondation, ce nest pas la même chose, les 2,3 M¬ ne peuvent donc pas
être comptés de cette manière. Quant aux redevances pour les stades,
elles sont en cours de renégociation pour Paris Jean-Bouin, et on
pourra le faire plus tard pour le Parc des Princes. »