Battus à Monaco 1 à 0 lors de la première journée, les hommes de
Paul Le Guen, qui accueillent Bordeaux samedi soir, croient en leur
nouveau capitaine.
Dix
ans après son départ pour le Celta Vigo, il a retrouvé la Ligue 1 la
semaine dernière à Monaco. Un come-back en demi-teinte pour la recrue
phare de l'intersaison, longtemps incertaine en raison d'une blessure à
la cuisse droite et qui a affiché une forme physique précaire sur le
Rocher. Sa première mi-temps fut toutefois de bonne facture dans son
rôle habituel de milieu défensif axial.
Cédé gratuitement par
Chelsea après cinq ans de bons et loyaux services, le joueur de 35 ans
a constitué la plus belle recrue de l'intersaison d'un effectif
parisien renforcé aussi par les venues de Sessegnon et de Giuly. Dans
une équipe en perpétuelle quête de rédemption, 15e de L1 en 2006, 16e
en 2007, Makelele se présente comme l'homme providentiel : «Je ne serai
pas un messie, mais plutôt un messager», avait-il tempéré lors de sa
présentation à la presse il y a quelques semaines. Il a essayé de
transmettre ses messages à Monaco. En bon capitaine, il n'a pas cessé
d'essayer d'encourager ses partenaires de la voix et du geste. Certes
pas encore au top sur le terrain, mais déjà incontournable dans les
vestiaires : «C'est forcément un plus d'avoir des joueurs comme lui ou
comme Giuly. Ils apportent de la fraîcheur et plus d'impact dans le
jeu. Makelele s'investit déjà beaucoup. Quand il ressent les choses, il
n'hésite pas à appeler un joueur pour lui parler en tête à tête»,
confiait la semaine dernière au Camp des Loges le défenseur central
Zoumana Camara.
Des beaux mois devant lui
Claude
Makelele étrenne un nouveau rôle. Lui qui a tout gagné en club avec le
Real Madrid et Chelsea (une Ligue des champions, deux titres de
champion d'Angleterre et deux de champion d'Espagne), n'a pourtant
porté le brassard qu'à de rares reprises.
«Make» capitaine
d'un navire parisien au bord du naufrage ces dernières saisons, une
évidence pour Paul Le Guen : «áa m'a paru naturel de lui proposer
d'être capitaine, vu son parcours et son palmarès et du poids qu'il
peut avoir dans l'équipe.» Son contrat prévoit la reconversion au sein
de l'encadrement du club. Le «vieux» a encore de beaux mois devant lui.
Au point que Raymond Domenech compte toujours sur l'homme aux 71
sélections qui a tiré sa révérence après l'élimination des Bleus à
l'Euro. Pas sûr, en revanche, que Makelele relève ce défi-là.