ILS sont quatre Sochaliens à avoir joué à Paris : Stéphane Dalmat, Stéphane Pichot, Boukary Dramé et Fabrice Pancrate ne sont donc pas insensibles, aujourdhui, à la situation du club de la capitale.Mais pas question de manifester un quelconque état dâme demain soir. « Quils se transcendent. Nous sommes des pros. On ne peut plus faire de sentiment sur le terrain », décortique Fabrice Pancrate, le plus touché certainement par ce duel. Et pour cause, venu en prêt au FCSM en début de saison, le milieu de terrain appartient toujours au PSG. « Je nai pas de rancoeur. Je ne faisais pas partie des plans. Ils me lont dit.Mais je suis un compétiteur. Je veux faire un bon match pour que Sochaux l'emporte, jure-t-il. Lever le pied ? Vous rigolez ou quoi ? Si jai une occasion, je ne vais pas arrêter le ballon devant la ligne et regarder les mecs, ou le mettre en touche. »
« Une seule envie, se faire plaisir »
Mais bon, derrière le professionnel sommeille toujours l'homme avec son vécu, ses souvenirs et ses amitiés. « C'est toujours un casse-tête, ce genre de match, confesse-t-il. A quelques heures du coup denvoi, certains événements reviennent, les bons moments¦ Mais si c'est pour se prendre la tête, autant ne pas jouer. » Boukary Dramé, comme Pancrate, n'avait jamais imaginé revoir le PSG dans une telle situation. « Jai effectué toute la préparation et les matchs amicaux avec eux, souligne le jeune défenseur sénégalais.J'avais vu d'excellentes choses, une belle équipe. La voir là, aujourdhui, c'est la preuve que dans le foot¦
Mais bon, quelle explication donner à tout ça ? Si on l'avait, cette explication, on aurait la solution, non ? »
Stéphane Pichot, Parisien entre 2004 et 2006, nest pas complètement surpris par les difficultés parisiennes. « Ce n'est pas un club qui fait dans la stabilité. Il y a beaucoup de changement, observe le latéral droit. Cest toujours un peu compliqué. » « Au fil du temps, on s'aperçoit que ce n'est pas un problème de qualité mais plutôt un malaise qui s'installe, analyse Pancrate. Ils n'ont qu'à se dire que c'est un match de Coupe, ce qui leur réussit bien.Quils se transcendent ! »
Dalmat, lui, ne conserve pas que de bons souvenirs de son passage éclair (six mois et 19 matchs en 2000) en compagnie des Luccin, Anelka et autres « gamins » de banlieue comme on les nommait à lépoque. « Jai des regrets. Jai perdu du temps, cest sûr. Il y avait du laisser-aller dans mon jeu, ma vie privée », admet-il. revenu en grâce avec ses 34 matchs cette saison, le meneur de jeu doubiste, passé par dix clubs dans sa carrière, n'affichera donc aucun état dâme. Pichot non plus. « Jai connu de bons moments, de moins bons. La situation du PSG me touche, sans plus. Je suis à Sochaux et je ne suis pas sûr que les Parisiens auraient pleuré sur notre sort si cela avait été l'inverse, souligne-t-il. Et puis nous avons tellement galéré cette saison qu'on na qu'une envie samedi : respecter le championnat,Lens et Toulouse et se faire plaisir. »