AVANT de souhaiter une bonne année à l'ensemble des salariés du PSG réunis hier après-midi au Parc des Princes, Alain Cayzac a souligné la « simplification » de la gestion quotidienne du club provoquée par le changement de répartition du capital et la prise de contrôle de Colony Capital. En voici les principaux enseignements.
Colony Capital : priorité à l'immobilier
Devenu majoritaire, Colony Capital a désormais les mains libres pour mener à bien les projets immobiliers qui l'ont amené à investir dans le PSG.
Sébastien Bazin, président de Colony Capital Europe, n'a jamais caché qu'il ambitionnait de transformer le Parc des Princes et ses alentours en un lieu de vie plus convivial. Les prochaines élections municipales en mars permettront de connaître sa marge de manoeuvre.
Le futur centre d'entraînement constitue l'autre projet de Sébastien Bazin. En attendant, il ne faut s'attendre, selon un proche du dossier, à « aucun changement dans la gestion du club. Ce sera plus simple et plus rapide, mais ce n'est pas pour autant qu'il y aura plus d'argent injecté ».
Ce n'est qu'une première étape :
Afin de mener à bien ses projets, Sébastien Bazin aura besoin d'un quatrième actionnaire pour l'aider à procéder à une nouvelle augmentation de capital de 30 à 40 millions d'euros. Il pose néanmoins une condition : conserver sa position majoritaire au moins deux ans. Or, jusqu'à présent, les investisseurs intéressés ont émis le souhait contraire.
Des Qatariens ont ainsi proposé de prendre directement 61 % du capital. Pour séduire un éventuel nouveau venu, Colony Capital devrait lui proposer de patienter deux ans avant de lui céder une partie de ses parts pour qu'il devienne alors l'actionnaire principal.
Butler toujours là :
Avec désormais 5 % des parts, Walter Butler n'a plus de pouvoir au PSG. Il conserve simplement une place (contre trois auparavant) au conseil d'administration. Le financier a toutefois choisi le bon moment pour vendre. Il a avoué dans nos colonnes avoir réalisé une « opération satisfaisante ».
Il a donc dû obtenir de Colony au moins 25 M¬, soit la somme totale qu'il a investie au PSG. Ce qui laisse à penser que le club vaudrait aujourd'hui plus de 80 M¬. Trois fois plus que son prix de vente en avril 2006 (26 M¬).
Morgan Stanley : le prochain départ ?
Depuis son arrivée aux côtés des deux autres actionnaires, la banque américaine s'est montrée d'une discrétion absolue, se rangeant aux décisions de Butler et Colony. Aujourd'hui, ses dirigeants s'interrogent sur leur avenir au PSG. La situation sportive et financière du club les fait douter d'une perspective de plus-value intéressante. En outre, la société vient d'enregistrer des pertes fin 2007 avec la crise immobilière aux Etats-Unis. Un retrait est donc envisagé.