Remis en selle par la victoire en Coupe
de
la Ligue et les trois points obtenus contre Strasbourg quatre jours plus tard,
les Parisiens,
toujours en position délicate, défient des Nancéiens invaincus à domicile.
C'EST UNE THðORIE.
On verra si elle passe à la postérité. On jugera mi-mai de son efficacité, même dès ce soir
où Paris tentera de « grappiller quelque chose », dixit Paul Le Guen.
de la théorie. Il évoque l'esquisse d'épaisseur retrouvée du PSG, symbolisée par ses victoires
en Coupe de la Ligue et en championnat respectivement face à Lens (2-1) et devant Strasbourg
(1-0), le tout en quatre jours. C'est la somme « des petits trucs et des gros trucs », analyse
l'entraîneur parisien, qui, selon lui, a redonné confiance à son effectif.
La théorie des petits
trucs et des gros trucs reste une théorie. Le technicien ne donne pas d'exemples précis, si
ce n'est l'obtention du titre samedi dernier au Stade de France. En se trompant peut-être, mérite
de figurer dans la théorie la réunion karting la semaine précédant la réception de Valenciennes
(1-1). Elle a soulevé railleries et moqueries, certains ont regardé cette séance d'un petit
rire en coin mais elle n'a pas fait de mal. Au contraire, elle a ressoudé des liens rendus un
peu lâches par les défaites à Bordeaux (3-0) et à Rennes (2-0) juste avant.
Mendy incarne
le renouveau
Le revers à Lyon (4-2), le 23 mars, s'inscrit paradoxalement
dans cette bonne série, certes plus profitable au mental qu'au classement. En s'inclinant sur
le même score que Bordeaux à Gerland et, surtout, en revenant de 0-2 à 2-2, Paris a prouvé ce
jour-là qu'il lui restait quelques morceaux de l'état d'esprit solidaire souvent dissimulé ces
dernières saisons.
La finale contre Lens reste à ce jour le meilleur « truc » de sa saison dans
un stade dominé par les chants adverses et sur une pelouse où le jeu relevait également de la
possession adverse. Après une rencontre crispante, la victoire contre Strasbourg mercredi, dans
un Parc fabuleux et dont une partie voulait se racheter de la banderole honteuse et l'autre
montrer qu'elle vaut mieux que ça, semble clore le dernier épisode de la « théorie Le Guen ».
Un
homme incarne ce renouveau, même provisoire, même précaire. C'est Bernard Mendy. Comme quoi,
au PSG, les surprises ne viennent jamais de là où on pourrait le croire. Posté milieu droit,
l'enfant du club s'impose comme le joueur parisien du moment, auteur du penalty victorieux de
la finale et du débordement-cadeau pour Amara Diané contre les Alsaciens.
En l'absence de Clément
Chantôme, forfait, Le Guen devrait l'aligner d'emblée. « On aura besoin des deux jusqu'à la
fin de saison : du très bon joker et du joueur capable de débuter et d'accomplir des matchs
pleins », glisse l'entraîneur. En l'installant juste devant Ceará, Le Guen (d'autres entraîneurs
y avaient songé aussi) pense avoir trouvé sa juste place : « Il a des qualités pour jouer là,
avec sa vitesse, sa percussion. Il peut encore progresser. C'est lié aussi à la complémentarité
avec les autres. Il s'entend bien avec Ceará même s'ils ont été concurrents un temps. Entre
eux, ça fonctionne. »
Avec lui et les dix autres sur le terrain, Paris tentera de gagner à Nancy,
où aucune équipe ne s'est imposée cette saison. En plus d'être une bonne idée en vue du maintien,
gagner irait parfaitement dans la « théorie Le Guen » : ce serait un gros truc, un très gros
truc !
Le quart de finale de Coupe de France,
Carquefou – PSG, programmé
le 16 avril à Nantes (21 heures), se jouera à guichets fermés (environ 36 500 spectateurs).
Le Parisien