Lattaquant international parisien profite de la C 3 pour sextirper de sa condition de doublure idéale.
DEPUIS QUIL EST parisien, Peguy Luyindula na sans doute jamais été aussi bon. ì chaque fois quil apparaît, il saffiche à la fois combatif et clairvoyant. Ce comportement a déjà retourné le public parisien, qui sétait habitué à le vilipender. Il a également convaincu son entraîneur Paul Le Guen, qui lavait maintenu tout au bout du banc cet été (16 minutes de jeu en août) avant de le ramener à la surface en septembre.
« Il était dans une situation difficile par rapport à son entraîneur, son club, son public, reconnaît le technicien breton. Je trouve déjà que sa situation a drôlement évolué. En début de saison, jai eu avec lui des échanges assez difficiles. Mais grâce à ses efforts, à sa ténacité, il sest sacrément rapproché des autres. Son évolution est très intéressante. Il ne la doit quà lui, rien quà lui.»
Depuis septembre, lattaquant quatre fois international ne déçoit jamais. Encore moins quand il est redevenu titulaire, cet automne, lors du passage du PSG en 4-3-3. ì cette époque, lancien Lyonnais alignait les prestations de bonne tenue, et même beaucoup mieux lors du récital parisien à Marseille (4-2).
Titularisé dix fois cette saison
Mais il a été la victime collatérale de linstauration du 4-4-2, qui a installé le duo Hoarau-Giuly en pointe et ramené des milieux de formation dans les couloirs. En tout, Luyindula a été titularisé dix fois cette saison (dont cinq en Championnat) pour cinq buts marqués. «Dès quil entre, il est décisif, explique Clément Chantôme. Il a su retrouver la confiance quil avait perdue. » Ce regain, il lexprime en fin de match en L1, et dentrée dans les coupes, devenues son véritable terrain dexpression. Incisif, motivé, Luyindula assume ces intermittences quil a voulues, en quelque sorte, puisquil a choisi de rester parisien en toute connaissance de cause en début de saison.
«Il a besoin de se faire bouger, de se faire entrer dedans, et de sentir que si on lui entre dedans cest pour lui, analyse Claude Le Roy, qui la lancé au haut niveau avec Strasbourg. Il est très attachant, mais il ne faut pas lui faire de cadeau. Il est " easy ", il faut toujours trouver les bons arguments pour le convaincre de se remettre en question. » En le maintenant tout en bas de la hiérarchie de ses attaquants, Paul le Guen cherchait-il à « piquer » Luyindula ? Face à la question, lentraîneur parisien sourit : « Je fais partie de ses anciens entraîneurs (à Lyon), je le connais un petit peu. »