Tripy Makonda joue au football mais il ne parle pas. La dernière trouvaille du PSG, titularisée pour la première fois de la saison face à Wolfsburg mercredi dernier, est inaccessible aux médias. En accord avec le staff, la direction de la communication du club a décidé de refuser toutes les demandes dinterview afin de « protéger » son joueur de 19 ans.
Dommage, car Tripy aurait pu évoquer avec un peu de recul sa « première » au Parc des Princes. Un stade dont il apercevait les formes généreuses depuis lappartement de la porte de Saint-Cloud où il a passé son enfance. « Il attendait ce moment avec impatience et après la rencontre il était super content. En plus, son père et ses deux petits frères (NDLR : footballeurs à lACBB où Tripy a été repéré) étaient dans les travées du Parc », témoigne pour lui Maxime Partouche, son ami depuis sept ans au centre de préformation puis de formation du PSG. La prestation de Makonda semble avoir convaincu Paul Le Guen qui pourrait derechef lui faire confiance ce soir pour le retour face à Wolfsburg.
« Il a fait un bon match en Gambardella le week-end dernier (victoire 3-0 du PSG face à Lens.) Il était au-dessus des autres. Psychologiquement, il a été capable denchaîner quelque chose de bien. Cest un élément favorable, a commenté hier lentraîneur parisien. Et puis ça lui ferait du bien car, pour sa première au Parc, il était un peu stressé. » Makonda occuperait donc le couloir gauche, comme à laller, même si ce stagiaire pro joue régulièrement arrière gauche. « Depuis deux ans, on la replacé à ce poste après une discussion avec le staff de léquipe professionnelle, raconte Bertrand Reuzeau, lentraîneur de la réserve parisienne. Après une journée de réflexion, il a donné son accord. »
Le bac à passer
Un choix judicieux qui lui a permis depuis dintégrer la sélection nationale (moins de 18 ans et moins de 19 ans) et le groupe pro du PSG. Mais, contrairement à Partouche ou à Sakho (deux autres éléments de la génération 1990), Makonda navait jamais joué avec léquipe fanion jusquà la semaine dernière. Ses 64 premières minutes ne devraient pas être les dernières car le natif dIvry entend sinscrire dans la durée avec Paris. « Il y a deux ans, on sest dit que notre premier contrat professionnel sera pour le PSG », explique Maxime Partouche qui parle dun ami « déconneur » et qui « ne se prend pas la tête ». « On sest aussi promis davoir le bac STG, poursuit le jeune attaquant parisien. Même si je dois avouer que Tripy nest pas un féru des cours. » Quand un « chambreur » sen prend à un « déconneur »¦
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