Le 20 octobre 2007, une date qui restera gravée dans la
mémoire du jeune défenseur du PSG Mamadou Sakho. A 17 ans, pour sa
première titularisation en L1 contre Valenciennes, son entraîneur Paul
Le Guen avait choisi de lui confier le brassard de capitaine, alors que
des internationaux comme Landreau et Yepes faisaient partie du onze.
Une entrée en matière difficile
Le déferlement médiatique qui a suivi cette décision a
finalement entaché la joie du jeune joueur qui espérait mieux de cet
événement après la signature de son premier contrat professionnel au
mois de février 2007. ì ce sujet, François Blaquart, sélectionneur de
Sakho en équipe de France des -18 ans, avait indiqué à Lðquipe « Je suis choqué, Mamadou nest pas prêt à assumer autant de responsabilités. Cest trop lourd pour lui ».
Cela dit tout cela appartient désormais au passé. Même
si la situation du PSG en championnat cette saison est critique, car à
quelques jours dun
déplacement capital à Caen, le club de la capitale
occupe la place de premier relégable. Mais le jeune défenseur a eu le
temps de se faire une place dans léquipe parisienne, une légitimité
acquise sur le terrain et qui jette aux oubliettes le coup
psycho-médiatique tenté sans succès par Paul Le Guen il y a quelques
mois.
La révélation au poste de défenseur central
Du jeune joueur dorigine sénégalaise on ne remarque
plus seulement la crête de sa coiffure, mais son rendement à son poste
de prédilection qui est celui de défenseur central. Dans ce
positionnement qui lui convient beaucoup mieux que celui darrière
latéral gauche, où il a parfois assuré lintérim dArmand sans être
brillant, il marque des points.
Titularisé aux côtés de Camara en finale de la Coupe de
la Ligue devant 80.000 spectateurs, Sakho a ébloui à un poste à
responsabilité accrue, où la moindre maladresse se paie cash. Une copie
propre accompagnée dencouragements, tel est le bilan que lon peut
dresser de lintérim de Yepes quil a assuré en championnat jusquà
Nancy. De nouveau titularisé lors du quart de finale contre Carquefou
mercredi dernier, il sest montré à son avantage contrairement à ses
camarades de promotion, qui ne saisissent pas la chance qui leur est
offerte de démontrer quils ont réellement du talent.
Solide dans ses interventions, costaud dans les duels,
vigilant dans son placement, adroit dans la relance, tout cela effectué
avec une assurance digne des plus grands.
Le mérite du plus jeune capitaine de lhistoire du PSG
est quil évolue dans un contexte et un environnement qui inhibent même
ses coéquipiers les plus âgés, mais lui, réussit à faire abstraction de
tous ces paramètres pour jouer.
Ce sont des signes qui ne trompent pas, Sakho a de
lavenir. Lors de cette saison morose du PSG, il est le rayon de
soleil, encore faudrait-il quon lui laisse la possibilité de continuer
à briller.