Souvent considéré comme le plus beau stade de France, le Parc des Princes continue de forger lâme du PSG.
ì CE CLASSEMENT-Lì, Paris est un numéro 1 indétrônable. Paris, cest le Parc. Et le Parc, en France, cest la Rolls des stades. Moins grand que le Vélodrome mais plus assourdissant. Mais, sur la carte de la L1, le Parc dessine une exception. La promesse dun frisson. Une énergie brûlante qui peut transformer chaque match, même le plus banal, en un événement volcanique. Le Parc est le temple sacré de la culture foot parisienne. On y voit des tifos géants, quasi artistiques, on y entend des chants non-stop, on y aperçoit une « corbeille » très jetset. Il y a ici une concentration de médias comme nulle part ailleurs dans le pays. Et, à chaque match, ces recruteurs de lEurope entière, venus jauger les tripes des joueurs, ceux du PSG comme ceux den face, dans ce contexte qui fait dire à certains que chaque match à Paris ressemble à une finale de Coupe¦ « Paris est magique ! » , scandent les 11 000 ultras. Cest le Parc, surtout, qui est magique.
Magique et diabolique. Une pression à double tranchant, sur ladversaire et sur le PSG. Car le patrimoine génétique du Parc, cest aussi ce « syndrome » si difficile à combattre depuis la fin des années dor, il y a dix ans. « Les supporters se demandent souvent pourquoi les joueurs parisiens ont peur alors quils sont encouragés en permanence, témoigne Alain Cayzac, lancien président du PSG. En fait, les joueurs ne craignent pas le public. Cest le stade qui crée chez eux cette appréhension, car ils se disent quon na pas le droit de perdre dans un tel endroit. »
ì la longue, le phénomène a aiguisé une stratégie adverse : résister au PSG, attendre les premiers sifflets, les premières fébrilités¦ En plaisantant, Sébastien Bazin, le patron de Colony Capital, raconte parfois que tout le monde se sent bien au Parc, surtout ladversaire. Il a raison, le lieu est très apprécié. Lhiver dernier, 268 joueurs de L1 avaient répondu à un sondage de France Football. Près de 47 % dentre eux désignaient lenceinte du XVIe arrondissement comme leur préférée, pour son architecture et pour son atmosphère. « Du coup, cest vrai que, quand tu cherches à attirer un joueur, le Parc est un vrai atout dans notre dossier », admet Alain Roche, le responsable de la cellule recrutement du PSG.