Pape Diouf flaire le danger. Avant OM-PSG, le choc de la 25e journée de Ligue 1, le président marseillais préfère éteindre lincendie avant quil ne se déclare. "Pour moi, ce match représente un piège car Paris va venir en outsider, pendant qu'on fera de l'OM le favori. C'est probablement le match le plus facile que Paris ait à jouer cette saison : on ne dira rien aux Parisiens en cas de défaite et en cas de victoire, ils rafleraient la grosse mise. C'est à nous d'être attentifs afin de ne pas tomber dans ce piège grossier."
Que craint donc lOM qui fonce vers les sommets depuis début 2008 et vient de passer avec succès son 16e de finale aller de la Coupe de lUEFA face au Spartak Moscou (3-0) ? Le retour de bâton ? Plus simplement, les Parisiens, toujours habiles à lextérieur, pourraient se faire un plaisir de répondre à ces Marseillais qui semblent irrésistibles, notamment en attaque avec leur quatuor Valbuena-Nasri-Niang-Cissé.
Place au sport
Remonté à la cinquième place, à six points du podium, lOM a remis au goût du jour lobjectif de Ligue des Champions qui sétait dilué dans un début de saison calamiteux. Le PSG, lui, sest moins bien remis de son départ catastrophe. Mais il y a du mieux aussi de son côté. Paris ne pointe quà cinq longueurs de Marseille et pourrait à son tour basculer dans la bonne moitié du tableau en cas de gros coup au Vélodrome.
"Les Marseillais sont mieux en ce moment, mais on a les moyens de les perturber", assure Sylvain Armand, le capitaine parisien. Les moyens de freiner aussi la remontée olympienne, ce qui comblera forcément le PSG et ses supporters toujours gonflés à bloc avant de se mesurer à lOM…
Si laffrontement a "perdu un peu dintensité au niveau des déclarations d'avant-match", selon le président parisien Cayzac -et c'est tant mieux, il a assuré qu'il y aura du spectacle sur la pelouse. Depuis plusieurs saisons, il est vrai que ce clasico de la L1 oppose deux équipes qui ne jouent plus les premiers rôles, surtout le PSG. La rivalité sportive avait eu tendance à se reporter dans les vestiaires, et par médias interposés, à coups de déclarations polémiques. Les deux formations auront donc sûrement à cur de se rattraper dimanche.