Chargée par Colony Capital de vendre les 33,3% de Morgan Stanley dans le capital du Paris Saint-Germain, la banque Lazard n'aurait reçu qu'une offre émanant d'investisseurs suisses. Le Crédit des Alpes proposerait 65 millions d'euros pour racheter la totalité du club parisien. Insuffisant pour satisfaire l'actionnaire majoritaire, alors que la valeur du PSG est estimée à 125 millions d'euros.
Les saisons catastrophiques vécues ces dernières années par le Paris Saint-Germain ne découragent pas les investisseurs. La banque Lazard, chargée par Colony Capital (actionnaire majoritaire) de trouver un successeur à Morgan Stanley, a reçu une offre de rachat, la seule proposition concrète à ce jour. Si l'on en croit une enquête publiée mercredi par le quotidien Le Parisien, le Crédit des Alpes a proposé 65 millions d'euros pour détenir 100 % du PSG ! D'après le quotidien, l'état major de cette holding d'investissements suisse estime que, vu son potentiel, le club pourrait être encore mieux géré et devenir rapidement rentable.
Problème : une telle offre ne saurait satisfaire Sébastien Bazin, le directeur Europe de Colony Capital. L'actionnaire majoritaire du PSG ne souhaite pas vendre la totalité du club, d'autant que le club a retrouvé un peu de sa superbe cette saison. Il cherche simplement un partenaire pour remplacer Morgan Stanley, détenteur de 33,3% du capital, et bénéficier d'un apport d'argent frais. Il s'agirait d'aider le club à se développer, sans renoncer à être majoritaire.
Ce dossier pose, en filigrane, la question de la valeur globale du PSG. Selon la banque Lazard, celle-ci est aujourd'hui égale à 125 millions d'euros. Une offre avoisinant cette somme pourrait faire réfléchir Colony Capital. Une autre solution pourrait néanmoins être envisagée. Elle consisterait à convaincre le futur acquéreur de ne posséder dans un premier temps que 40 % des parts en lui promettant que la majorité lui serait acquise dans un délai de deux à trois ans. Mais là encore, ce scénario se heurterait au droit de préemption de Butler Capital Partners, troisième actionnaire du club avec 4,2 % du capital. Bref, le futur acquéreur du PSG pourra difficilement contourner la logique du tout ou rien.