34e journée : Capitale cherche club à la hauteur
Chaque semaine, on pense que le PSG a touché le fond. Le club de la capitale est pourtant parvenu à s'enfoncer un peu plus ce week-end suite à sa lourde défaite à Caen
Frileux et fébriles
Malheureux face à Nice (2-3), pas gâté par l'arbitrage contre Nancy (0-1), le PSG a cette fois sombré tout seul sur la pelouse du Stade d'Ornano. Une défaite qui ne souffre aucune discussion et en dit long sur le malaise qui frappe désormais les joueurs parisiens. Face à eux, samedi, les Normands avaient effectivement des airs de Maradona, et ont en toute logique concrétisé leur domination en mettant trois pions par Deroin (52e), Lemaître (75e) et Gouffran (89e), l'homme qui devait rejoindre le Parc des Princes cet hiver avant de se rétracter.
Avant la rencontre, Paul Le Guen avait pourtant évoquer l'importance de ce rendez-vous, qualifié de "match le plus important de l'histoire du PSG". Les mémoires retiendront surtout que le coach breton a aligné une équipe de bétonneur, digne des compos d'Halilhodzic à Lille, avec un milieu de terrain formé par Clément et Bourillon, dans l'axe, Armand et Chantôme sur les côtés. Certes, en l'absence de Rothen, Santos et Diané, PLG ne croulait pas sous les solutions offensives. Mais Paris n'est pas aujourd'hui en mesure de ramener un 0-0 d'où que ce soit. Et quand on demande à une équipe fébrile de défendre pendant une heure et demi, faut-il s'étonner qu'elle craque, même face à un promu ?
Le Guen sur la sellette
Après avoir longtemps bénéficié de la mansuétude des supporters et du soutient invétéré de la direction (partant du principe que si lui n'y arrivait pas…), Paul Le Guen se retrouve donc aujourd'hui au pied du mur. A quatre journées de la fin, il semble toutefois peu probable qu'il soit prié d'abandonner le banc de touche, en dépit de la réunion de quatre heures qui s'est tenue dimanche soir au Parc et que Le Guen a quitté une heure avant tout le monde. La nomination d'un chaperon paraît en revanche plus envisageable, histoire de sauver ce qui peut encore l'être. Il sera ensuite de temps de songer à changer les choses, selon le maintien ou non du club dans l'élite.
Du lecteur lambda de L'Equipe au consultant avisé, le constat est le même : Paris file tout droit vers la Ligue 2. L'an dernier, le club s'était sauvé, bien sûr. Mais en terminant le sprint final avec un rythme de champion (20 points pris sur les 9 derniers matchs). Aujourd'hui, il reste sur 4 défaites en 5 matchs et n'a plus que 4 rencontres pour gratter les points nécessaires au maintien. Sur les cinq dernières saisons, il en avait fallu 43 à Valenciennes et Nantes pour se sauver, et 39 à Troyes, Bastia et Ajaccio. Paris en compte lui 35 mais doit surtout rattraper Lens et Toulouse (38 points) pour quitter la zone de relégation. "Cette angoisse, il va falloir la faire disparaître, sinon on y va tout droit (en L2)", résumait Alain Cayzac samedi soir. "Ce serait la honte, la honte absolue." "Si vous descendez, on vous descend", on écrit de leur côté les ultras venus vandaliser le Camp des Loges à leur retour de Caen. (0-3). Entre colère des supporters et réunions de crise, Paris a-t-il la capacité de relever la tête lors des quatre derniers matchs ?