Après une qualification en Coupe de lUEFA et avant un tour de Coupe de France, Paris reçoit Nancy au Parc des Princes. La victoire est nécessaire pour rester sur le podium de L1.
En revenant aux affaires domestiques, après une jolie qualification européenne à Wolfsburg (3-1) jeudi, le PSG défendra cet après-midi sa deuxième place au classement avec une double préoccupation. La première tient à ladversaire du jour, ce Nancy à la saison peu reluisante et au nom peu excitant. Le Parc devrait connaître lune de ses plus faibles affluences de la saison autour de 35 000 personnes et la fin des vacances scolaires nexplique pas tout.
« Ne pas perdre la confiance, lambition »
Surtout quavec Nancy on ne sait plus sur quel pied danser. Cest une équipe capable de gagner 3-0 contre Marseille au Vélodrome puis de sincliner sur le même score à Toulouse. « Nancy est un peu en dessous par rapport à la saison dernière, cette équipe est moins régulière mais elle vient de faire un bon match nul à Rennes (1-1), en étant bien organisée. A lextérieur, elle semble avoir plus de possibilités. Son potentiel reste là », témoigne Paul Le Guen.
Pour éviter le match piège, lentraîneur en appelle au peuple. « Le soutien du public peut nous aider. Il peut être très précieux dans ces moments-là. Je me souviens de coups de moins bien au Parc des Princes surmontés par lapport du public. » Les chants peuvent réveiller dune torpeur compréhensible.
Cest le deuxième écueil du jour. Avec Nancy, le PSG entre dans une période inédite avec un calendrier à faire grève si les footballeurs le pouvaient, les cadences représentant la principale menace de joueurs à qui les organisateurs de spectacle demandent toujours plus. De Nancy à Marseille, pour ne prendre que cette tranche de quatorze jours, Paris va aligner cinq matchs : Nancy, Rodez, Lorient, Braga, Marseille. Entre championnat, Coupe de France et Coupe de lUEFA, le club de la capitale sexposera partout.
La justesse de leffectif à plusieurs postes les latéraux, la défense centrale, les récupérateurs risque de pénaliser le PSG, frappé cette semaine par les suspensions à venir de Sessegnon (trois matchs) et de Makelele (deux matchs). « On essaie danticiper, en accordant des breaks pour laisser les joueurs se ressourcer, comme ces deux jours de repos après Grenoble, explique Le Guen. Mon regret est de ne pas pouvoir compter sur tout le monde, comme Grégory Bourillon que lon a perdu pour des semaines. On entre dans une période différente avec un effectif amoindri. Cest nouveau. Il faut être attentif. »
Mais que peut-il arriver à ce PSG cette saison ? Il gagne à Wolfsburg où tout le monde perd, sincline lourdement à Bordeaux (4-0) pour mieux rebondir il est invaincu depuis. Alors Nancy ou pas, surcharge de travail ou non, Paris se construit patiemment, en évitant tous les obstacles. La sérénité de Paul Le Guen colle bien à la situation : « Cela marche bien parce que les joueurs font beaucoup defforts, ils sont concentrés et, justement, il ne faut pas perdre ce qui fait notre force : la confiance, lenvie, lambition. »
Le Parisien