Le PSG sest qualifié dans la douleur pour les huitièmes de finale de la Coupe de France face à Poiré-sur-Vie (CFA2). Une vraie piqûre de rappel pour des Parisiens toujours en convalescence.
La Coupe de France a cela de magique que les plus petites équipes peuvent se mettre à rêver déliminer un gros du championnat de Ligue 1. Poiré-sur-Vie, pensionnaire de CFA2, a bien cru pouvoir y arriver face au PSG en sappuyant sur près de 28 000 supporters venus encourager les Vendéens samedi au stade de la Beaujoire. Quelque peu secoué lors de la première mi-temps, le club parisien est rentré au vestiaire avec un bien triste 0-0 au tableau daffichage. Plutôt fringants à domicile depuis quelques semaines, les Parisiens se sont montrés cette fois incapables de faire le jeu à lextérieur contre plus modestes queux, comme la facilement concédé le latéral gauche Sylvain Armand : « Cétait dur mais on savait que ça allait être un match plus difficile quà Epinal. Il faut être clair, à la mi-temps, ils méritaient tout simplement leur 0-0. Nous, on na pas joué. On a attendu. Peut-être que le fait dattendre, en règle générale à lextérieur, alors que là il fallait faire le jeu, cétait un peu plus délicat. »
Paul Le Guen va alors remettre les choses dans lordre dans lintimité du vestiaire. « Cest vrai que jai secoué un peu les choses parce que javais un peu limpression que les gars considéraient que ça allait venir, explique ainsi le coach parisien. Je crois quil fallait vraiment bousculer les choses. Après, on na pas tout bien fait mais je crois quon a été plus conquérant et un petit peu supérieur en deuxième mi-temps. » Mais tout na pas été parfait, loin de là. Après un premier but de Bernard Mendy (52eme), Poiré-sur-Vie est revenu à la marque très rapidement par Pailler (54eme). De quoi faire douter le président Alain Cayzac : « Je ne peux pas vous dire que jai fait la deuxième mi-temps totalement décontracté. Tout peut arriver. On sait aussi que dans ce genre de match, la différence de niveau et la différence athlétique se voient à la fin. Donc javais quand même lespoir que dans les dernières minutes, on fasse la différence. Mais rien nétait évident car il jouait très bien (¦) De toute façon, on ne peut pas être tranquille en Coupe de France contre une équipe survoltée et avec 28 000 spectateurs qui encouragent leur équipe. On retiendra la qualification mais on ne peut pas dire que lon retiendra une magnifique prestation du PSG. »
Malgré les deux buts suivants dAmara Diané (74eme et 79eme), ce match de Coupe de France peut donc servir de piqûre de rappel alors que tout ou presque dans ce début dannée 2008 réussit au PSG. Il faudra réaliser de toutes autres prestations pour rester sur cette lignée, comme le concède Paul Le Guen : « Léquipe du Poiré a été valeureuse, nous a posé des problèmes et a été supérieure au niveau affiché durant son dernier match de championnat. Mais je trouve quon na pas fait preuve tout le temps de la concentration nécessaire. Cest pour ça que je disais quon a fait récemment de bien meilleurs matchs et il va falloir très vite retrouver un niveau supérieur pour pouvoir continuer à faire de bonnes séries. » Mais pour les joueurs parisiens, lessentiel était ailleurs. « On se prépare toujours en Coupe de France a affronté le « Petit Poucet » et ce nest pas évident, explique ainsi Jérôme Rothen. Ils sont à bloc, ils ont envie de faire lexploit et cest vrai quon na pas marqué dentrée pour les « tuer ». Cest ce qui fait le charme de la Coupe. Cétait mieux pour les spectateurs quil y ait un spectacle comme ça. A larrivée, on est passé. Tant mieux. La logique est respectée et nous, on est en huitièmes de finale et cest bien là lessentiel. » Et le PSG devra se souvenir de cette expérience pour continuer à être ambitieux dans les Coupes.
Foot 365