Les Parisiens ont eu du mal à cacher leur déception après la défaite concédée contre Marseille (1-3), dimanche. Ils restent malgré tout convaincus de leur faculté à rebondir après cette désillusion. Ils rappellent qu'il y étaient déjà parvenus après la claque reçue à Bordeaux (0-4), début janvier.
Il y a des défaites plus difficile à digérer que d'autres. Celles dont on peine à cacher la déception. Celles qui vous laissent un goût «amer» (Landreau) en travers de la gorge. Le Paris-SG sait tout cela mieux que quiconque. Il en a fait la douloureuse expérience contre Marseille (1-3), dimanche. La déception était palpable dans les rangs parisiens. Même le trait d'humour tenté par Mickaël Landreau n'a pas suffi à détendre l'atmosphère. «J'espère que la commission de discipline ne va pas lui mettre six matches», a-t-il confié au sujet du carton rouge récolté par Zoumana Camara peu avant l'heure de jeu (53e). La blague n'a pas eu beaucoup d'effet sur l'auditoire si bien que le portier s'est senti obligé de se fendre d'un timide : «c'était pour plaisanter un peu…».
A l'instar de Paul Le Guen, l'ancien nantais a souligné l'importance de cette expulsion qualifiée de «tournant du match» par son entraîneur. Aucun des deux n'a cependant voulu contester la décision de M. Layec. «Ce n'est pas scandaleux», a confié le premier, tandis que le second ne trouvait «rien à redire sur l'arbitrage». Rien à redire non plus sur la victoire marseillaise. «Elle est assez logique».
En concédant son troisième revers de la saison à domicile, Paris a manqué du même coup l'occasion de prendre la tête du Championnat pour la première fois depuis août 2005. La rivalité qui l'oppose à l'OM fait qu'elle revêt un caractère plus particulier encore. «C'était un match qui rassemblait tellement de choses…, soupire Landreau. Tous les feux pour nous étaient au vert. De perdre ce soir, contre Marseille, dans un rendez-vous comme celui-là, forcément, on est abattu».
La défaite de Lyon contre Auxerre (0-2) et la perspective de s'emparer de la première place ont-t-elles ajouté une pression supplémentaire sur les troupes de Paul Le Guen ? «Je trouve que les joueurs ont été un peu plus nerveux que d'habitude, mais je ne pense pas que ce soit lié à ça, coupe l'entraîneur parisien. Je sais qu'on n'a pas de marge, qu'il faut qu'on soit au taquet pour réussir à passer sur ce genre de match». Et d'ajouter : «Moi, j'aurai pris la première place avec plaisir. Quand on peut prendre, on prend. áa aurait été plus confortable pour nous, mais on n'est pas parvenu à le faire. J'espérais mieux, mais bon, on a gagné ensemble, on va perdre ensemble et on va essayer de se remettre de tout ça».
Paris veut refaire le coup de Bordeaux
Paris ne veut pas dramatiser. Deuxième ex aequo, un point derrière Lyon, à dix journées de la fin, il y a pire, fait remarquer Landreau. Le gardien compte sur la faculté de son équipe «à rebondir» pour atténuer les conséquences de cette défaite. Le club de la capitale a déjà prouvé qu'il était capable de se relever après pareille gifle. Il avait enchaîné quatre succès consécutifs toutes compétitions confondues après la claque reçue à Bordeaux (0-4), début janvier.
Paul Le Guen aimerait «que ce soit un peu pareil, que (son) équipe ait la capacité à s'en remettre». «On a pris un coup derrière la tête, mais on va se relever avec force, promet-il, avant de rappeller la nécessité pour ses protégés de «rester humbles». «Je ne dis pas qu'on a cessé de l'être, mais il faut vraiment regrouper nos forces pour pouvoir continuer à avancer. Il faut vraiment avoir ça à l'esprit, sans jamais le perdre de vue». «Ce match doit nous servir positivement, approuve Landreau. Maintenant, ce serait quand même incroyable qu'aujourd'hui, dans notre situation, on se mette à s'inquièter…»
L'Equipe.fr