Il était temps. Le PSG a signé dimanche sa première victoire de la saison à domicile en championnat en venant à bout de Lens (3-0). Les Parisiens ont dû patienter la seconde période pour faire la différence grâce à l'entrée de Pauleta, auteur du premier but, avant que Diané ne signe un doublé. Si les hommes de Le Guen effectuent un bond au classement, les Sang et Or restent relégables.

Le moment est historique. Quelques jours à peine après la réorientation de la politique actionnariale du club, le PSG a remporté dimanche sa première victoire en championnat de la saison au Parc des Princes. Le public de la capitale a dû attendre le 11e match disputé dans l'enceinte de la Porte de Saint-Cloud pour voir Armand et les siens triompher enfin.
Une victoire, 3-0, face à des Lensois qui voient eux aussi une série s'achever puisqu'ils étaient invaincus au Parc depuis sept ans ! (27 janvier 2001). Mais plus depuis ce dimanche 13 janvier qui empêche les protégés du duo Papin-Leclerc de sortir de la zone de relégation (18e). Les Parisiens, eux, effectuent un bond au classement pour se retrouver en moitié de tableau grâce à ces trois buts.
Pourtant, on pouvait redouter, pour le spectacle, que les 22 acteurs soient toujours freinés par cette peur de mal faire au vu de leurs places respectives au classement mais les premiers instants du match laissaient entrevoir le contraire. Parisiens et Lensois étaient animés des meilleures intentions, surtout offensives.
Diané sur la barre
Toutefois, les maladresses venaient gâcher ces honorables desseins, à l'image de cette perte de balle de Digard aux abords de la surface qui offrait aux Sang et Or, en l'occurrence à Lacourt, la première occasion de la rencontre (3e). Le PSG répliquait, comme d'habitude par la patte gauche de Rothen, dont le coup franc obligeait Runje à dégager le ballon du poing (6e).
Cinq minutes plus tard, on retrouvait l'ex-Monégasque, toujours sur coup de pied arrêté suite, et là aussi il y avait danger dans la surface nordiste (11e). Il faudra ensuite patienter de longues minutes avant de se mettre quelque chose sous la dent, la faute à une bonne dose de déchets techniques observée dans les deux camps. Les derniers instants seront à l'avantage des hommes de Paul Le Guen, sur ce tir de Luyindula (37e), avant que Diané, entré en jeu suite à la blessure de Digard, ne trouve de la tête la transversale de Runje (43e).
Au retour des vestiaires, on prend les mêmes et on recommence puisque la formation de JPP tire la première avec la frappe de Maoulida, dans la surface de réparation mais bien trop tendre pour inquiéter Landreau (52e). Et Paul Le Guen de lancer dans la foulée la carte Pauleta qui s'avèrera son meilleur atout. Au moment où l'on parle de l'arrivée de Fred au mercato, le Portugais a rappelé, une fois encore, que son sens du but n'avait pas varié. Après une première déviation de l'extérieur du droit qui termina sur Runje, heureusement pour lui bien placé (56e), l'Aigle des Açores faisait lever le Parc des Princes sur son deuxième ballon. Quatre minutes après son entrée, Pauleta ajustait le gardien croate d'un plat du pied malin en reprenant un centre de Diané (1-0, 58e).
Khiter en fait trop
Lens réagissait bien par une tentative de Belhadj (60e) avant que le match ne bascule définitivement en un éclair. Un doublé signé Diané, demi-volée du droit et tête à bout portant, le tout en moins de deux minutes et le Racing était à terre, Paris aux anges (3-0, 67e). Khiter avait ensuite la balle de but au bout des pieds (74e ) mais pour avoir été trop gourmand face à Landreau, l'attaquant nordiste se mordait les doigts.
Pauleta manquait lui aussi une énorme occasion de but en ne trouvant pas le cadre seul devant Runje (79e). Peu importe, le sourire était sur toutes les lèvres ce dimanche à Paris. Sauf évidemment sur le visage des Lensois