«áA pourrait aller mieux ce matin. » Du Moustoir au camp des Loges, la colère de Paul Le Guen n'était toujours pas retombée hier. Plus que l'agaçant revers en Bretagne concédé pour n'avoir joué qu'en seconde période, ce sont surtout les conséquences de la défaite (1-0) à Lorient qui sont gênantes.
Alors que les Parisiens vivent depuis le début de saison avec l'étouffante pression générée par leur mauvais classement, ils avaient enfin l'occasion de tenter une percée dans la première moitié du tableau.
Hélas ! Armand et ses coéquipiers ont réalisé qu'ils n'ont pas encore retrouvé suffisamment de solidité mentale pour enchaîner les bons résultats. Alors, à deux jours de recevoir Metz, l'équipe la plus faible observée en L 1 depuis bien longtemps, les Parisiens tremblent de nouveau. Ils savent que tout autre résultat qu'un succès serait catastrophique.
« C'est maintenant qu'on va savoir… »
« Nous allons devoir de nouveau jouer sous pression, avoue le jeune Clément Chantôme. Ce n'est pas forcément une bonne chose car, quand on regarde les matchs que nous avons joués avec ce sentiment, on se rend compte que nous n'étions pas libérés. Il faut préparer Metz comme un grand rendez-vous. »
Pour éviter le désastre, rien ne vaut de retrouver l'engagement qui a fait défaut pendant la première période en Bretagne. « Contre Lorient, nous avons plus réagi qu'agi, poursuit Chantôme. C'est ce que nous a dit le coach à la pause. Il a été déçu par l'état d'esprit. Nous avons manqué d'agressivité. »
Si le salut des Parisiens passera d'abord par un coup de fraîcheur dans les têtes, ils ne devront pas oublier de s'occuper de leurs jambes. A l'heure d'aborder leur quatrième match en dix jours, certains joueurs ont besoin de souffler. Le problème, c'est que Le Guen semble avoir découvert l'amorce de ce qui ressemble à une équipe équilibrée. Et le besoin de faire souffler une partie de l'équipe peut laisser craindre que le fragile édifice parisien retombe comme un château de cartes.
Pourtant, à l'image de Grégory Bourillon, les Parisiens perçoivent l'importance de cette semaine : « Il faut aborder Metz, mercredi, et Lille, samedi, avec beaucoup de détermination, explique l'ancien joueur rennais. C'est maintenant qu'on va savoir ce qu'on peut jouer jusqu'à la fin de saison… »
Le PSG a été condamné par le conseil de prud'hommes de Saint-Germain-en-Laye à verser 300 000 ¬ de dommages-intérêts à Patrick Dupuis, 58 ans, ancien kinésithérapeute du club durant douze ans, licencié pour « usure » après l'arrivée de Paul Le Guen, il y a an.