CEST PRESQUE DEVENU une marque de fabrique, une signature de tueur de suspense. ì chaque fois que le PSG a ouvert le score cette saison, il a ramené au moins un point de son affrontement. La statistique prend dautant plus de relief que, à deux reprises seulement, son adversaire est parvenu à égaliser et une seule fois à arracher un point. Cétait Nancy (1-1), le 5 octobre. Trois semaines plus tard, lOM avait recollé au score avant de sécrouler en seconde période (2-4).
Lesté dune défense très perméable et en manque de confiance la saison dernière, Paris a changé détat desprit depuis le début de lété. Que ce soit contre Bordeaux (1-0), Caen (1-0), Nantes (1-0), Lille (1-0) et Le Havre (3-1) en Championnat, ou même Monaco (1-0) et Nancy (2-0) en Coupe de la Ligue, les parisiens ont su tenir leur résultat et développer une défense agressive en évoluant assez haut sur le terrain. La seule fois où ils ont un peu trop reculé, samedi, au Havre, ils ont encaissé un but. Mais, après une quinzaine de minutes de flottement, le bloc est remonté dun cran, les lignes se sont resserrées et le PSG a maintenu les normands à distance respectable du but de Landreau.
Adieu les rêves présidentiels de beau jeu
« Cest au niveau de lexpérience que ça sest joué, relevait Zoumana Camara dans les couloirs du stade Jules Deschaseaux. Lannée dernière, on naurait peut-être pas gagné. Mais quand on regarde notre effectif, cest tout de même logique quon soit capables de courber léchine. » Dans les moments chauds, lorsque la pression devient plus intense, le PSG dispose de joueurs, comme Sessegnon, Rothen ou Giuly, capables de conserver le ballon et dobtenir des fautes qui cassent le rythme du jeu. Dautres, comme Makelele, Clément ou Armand, ont suffisamment de métier pour faire la faute « utile » à cinquante mètres, celle qui permet de ralentir la progression de ladversaire et le replacement des coéquipiers.
Autre différence notable par rapport à la saison dernière, la confiance retrouvée de Landreau. Dans les airs, le gardien international français soulage davantage ses défenseurs et leur communique son assurance. Enfin, leffectif parisien peut sappuyer sur un gabarit imposant comme celui dHoarau pour évoluer dos au but et permettre aux lignes défensives de remonter alors que, la saison dernière, le ballon avait tendance à revenir très vite lorsque le PSG cherchait Pauleta comme point dappui. Une fois lavantage au score obtenu, Paris ne se soucie donc plus des rêves présidentiels de beau jeu.
Plus disciplinés, plus rigoureux dans le replacement que dans un récent passé, les joueurs de Paul Le Guen « se battent les uns pour les autres » pour conserver un résultat, comme le relevait lentraîneur parisien après la victoire à Caen, fin août. Ne leur reste plus quà se montrer aussi solidaires lorsquils sont menés. ì une seule occasion, à Sochaux (1-1), ils ont su égaliser. Les autres fois où il a fallu renverser la situation, ou au moins la redresser (contre Monaco [0-1], Saint-ðtienne [0-1], Grenoble [0-1], Toulouse [0-1], Nice [0-1] et Schalke 04 [1-3]), le PSG na pas trouvé la formule.