En juin prochain, le meilleur buteur de l'histoire du PSG retournera aux Açores s'occuper de sa fondation. En attendant, il rêve de remporter un dernier titre et avoue que sans stabilité, le club n'avancera jamais.
Relais et châteaux Le Cazaudehore à Saint-Germain-en-Laye, à quelques centaines de mètres du Camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG. Victime d'une élongation à la cuisse gauche, Pedro Miguel Pauleta n'a pas participé au "naufrage" bordelais (0-3), mais il était à Rennes pour une nouvelle défaite (2-0). Malgré cela, le Portugais est prêt à parler de tout. "Sauf de mes rapports avec Paul Le Guen, ça ne sert à rien que l'on s'attarde sur le sujet…", prévient-il.
Entre une victoire en finale de la Coupe de la Ligue ou en Coupe de France et un maintien en L1, que choisissez-vous ? Pauleta : "A tout prendre, je préfèrerais que Paris reste en L1. Le championnat, c'est le plus important pour le club.
D'accord, mais on a l'impression que le PSG ne sait plus quoi faire pour s'en sortir en L1…
Cela fait longtemps que je dis que Paris vivrait une saison difficile. Comme celle que nous avons connu l'an dernier. Il nous reste dix matches pour nous sauver. Il faut qu'on gagne au moins quatre rencontres…
Qu'est-ce qui vous faisait dire que Paris allait vivre une saison difficile ?
Le fait de ne pas réussir à gagner à domicile… (première victoire au Parc en L1 le 12/01/08, PSG-Lens, 3-0, ndlr). C'est suffisant pour penser que la saison serait très délicate.
Alors qu'à l'extérieur…
(Il coupe.) On a été bon. La première partie de la saison a bien été négociée sur ce point. Mais cela n'est plus le cas depuis le début des matches retour (4 défaites, 1 nul, ndlr). Pour prétendre se maintenir, il faut surtout s'imposer à domicile.
Le syndrome du Parc, vous y croyez ?
Pas du tout. Si je pouvais jouer à chaque fois au Parc des Princes, devant nos supporters, je signe tout de suite. On dit qu'il y a de la pression dans ce stade… Moi, je ne trouve pas. Mais le football est tellement aléatoire. C'est parfois difficile de donner une bonne explication. Un peu plus encore quand c'est Paris…
"La pression n'est pas une spécificité parisienne"
Avez-vous déjà eu peur de fouler cette pelouse du Parc des Princes ?
Jamais ! J'ai toujours joué avec confiance dans ce stade. C'est un lieu magnifique. J'ai d'ailleurs lu que c'était le stade préféré des joueurs de football.
Pour certains de vos coéquipiers, cela ne semble pas être le cas…
Je ne crois pas qu'ils aient peur. Ils ressentent surtout de la pression. Elle est nécessaire pour réaliser un bon match. La pression fait partie de notre métier. Ce phénomène, je le ressentais déjà quand je jouais à Bordeaux. Ce n'est pas une spécificité parisienne.
Vous est-il arrivé de regretter d'avoir prolongé jusqu'en juin 2008 avec Paris ?
Non. Je savais que c'était le mieux pour moi et pour ma famille. Je voulais terminer ma carrière internationale au Paris-SG. Ce n'est pas parce que les choses ne vont pas très bien en ce moment que je vais commencer à regretter mes choix. Cela ne sert à rien.
Est-ce une hantise pour vous de faire l'année de trop ?
J'espère que je ne raisonnerai pas comme ça une fois que ma carrière sera terminée. Pour que la question ne se pose pas, il est nécessaire pour moi de finir cette saison avec un titre…
àtes-vous usé moralement par ces deux saisons difficiles au PSG ?
Ici, c'est toujours plus dur qu'ailleurs. La pression du public et des médias est plus forte. Si chaque année on a des soucis, ce n'est pas simple à gérer. A nous de rectifier tout cela. Au club aussi de former une meilleure équipe pour la saison prochaine.
C'est la vie d'un footballeur qui assume ses choix. C'est vrai que j'espèrais que le PSG joue plus souvent le haut du tableau et qu'il remporte des titres. Mais il aurait fallu qu'on ait une grande équipe.