
Après deux doublés identiques avec le PSG en tant que joueur (1995 et 1998), l'entraîneur breton peut récidiver, sur le banc cette fois. Ce serait une performance inédite.
Perrin, lui, vise un autre genre de doublé : Championnat-Coupe de France. Ce qu'aucun de ses prédécesseurs champions avec l'OL (Jacques Santini, Le Guen et Gérard Houllier) n'avait réussi. L'histoire s'apparente donc à un joli conte de fées. Oui mais voilà, Le Guen et Perrin sont des entraîneurs sur le gril et assis depuis de longues semaines sur un siège éjectable. Les deux hommes possèdent plusieurs points en commun « négatifs ». D'abord, une gestion sportive critiquée. Le Guen a ainsi raté son pari jeunesse. Le 20 octobre, lors du match à Valenciennes (0-0), il surprend son monde en décidant de miser sur les jeunes. Mais l'opération va virer doucement au fiasco et ce sont finalement les « vieux », Pauleta en tête, qui sauveront le club.
Encore un an de contrat pour les deux techniciens
Perrin, lui, se prive volontairement depuis plusieurs semaines de Ben Arfa, l'un de ses joyaux, et a persisté à exiler régulièrement sur le côté gauche Benzema, au risque de froisser les deux bébés stars de l'OL. Sa tactique, jugée « frileuse » en Ligue des champions contre Manchester United (élimination en 8 e de finale 1-1, 0-1), a également laissé des traces. Ensuite, un mode de communication décrié. Avare en confidences, limite taiseux, Le Guen offre une image un peu trop lisse pour le contexte parisien. La personnalité à la fois chambreuse et rigide de Perrin, constatée dès son arrivée dans le Rhône, a déconcerté les joueurs et s'est finalement retournée contre lui. Aujourd'hui, il est devenu un homme seul, rejeté par une large partie de son vestiaire (joueurs et staff) et brocardé en privé par ses dirigeants. Il suffisait d'observer son attitude samedi à Auxerre (3-1), lors du 7 e sacre de Lyon, pour s'en convaincre.
Ces deux techniciens possèdent encore un an de contrat, mais le flou le plus artistique règne sur leur avenir. Même un succès samedi au Stade de France ne suffira sans doute pas à inverser le cours d'une histoire peut-être déjà écrite.