Contrairement à une idée de bon sens, répandue depuis l'éclatement de l'affaire de la banderole, samedi, le Paris-SG peut tout à fait se retrouver condamné à un retrait de point(s) en championnat pour la banderole déployée par ses supporters en finale de la Coupe de la Ligue à l'encontre des supporters de Lens. L'article A 129-1 des règlements généraux de la FFF prévoit que «les clubs visiteurs ou jouant sur terrain neutre sont responsables lorsque les désordres sont le fait de leurs joueurs, dirigeants ou supporters». La simple amende, le huis clos, la suspension de terrain ou le retrait de points en championnat : la commission de discipline de la Ligue dispose d'un éventail de sanctions assez large.
Selon une source proche du dossier, citée lundi par l'AFP, l'affaire parisienne ressemble à l'affaire dite ''Kébé 2'', celle qui avait valu au club corse un match à huis clos en raison d'une banderole injurieuse adressée au joueur de Libourne-Saint-Seurin («Kébé, on n'est pas racistes»; «La preuve, on t'enc…»). C'était le 22 février en L2. Fait angoissant pour le PSG, la Ligue a fait appel contre cette décision, la jugeant trop peu sévère. A la lutte pour sa survie en Ligue 1, le club de la capitale connaît le prix d'un point en championnat.
Le match ne sera pas rejoué
Le règlement exclut l'éventualité de rejouer la finale. C'est impossible pour une rencontre arrivée à terme. Par ailleurs, alors que des voix s'élèvent sur la responsabilité de la Ligue, organisatrice de l'événement – notamment Jean-Michel Aulas et Gervais Martel – il est notable que le principe de responsabilité des clubs a été jugé «inconstitutionnel» par le tribunal administratif en mars 2007, le Conseil d'Etat ayant reconnu au contraire la légitimité de ce règlement, le 29 octobre 2007.
Cette saison, deux clubs professionnels ont été condamnés au retrait d'un point suite à des événements à caractère raciste, en championnat. Lors de la première affaire Kébé, en septembre 2007, Bastia s'était vu soustraire un point en L2 en raison d'insultes proférées à Libourne par ses supporters. Le FC Metz a aussi été condamné à un point de pénalité et à un match à huis clos dans l'affaire Ouaddou, survenue le 16 février contre Valenciennes (2-1). La commission de discipline de la LFP ouvrira le dossier jeudi.
Lequipe