temps passe, plus lefficacité lyonnaise repose sur Karim Benzema.
Juninho est encore capable dinscrire des coups francs de génie, mais
son influence sur le jeu reste limitée. Jamais depuis le début de son
règne, lOL navait été à ce point dépendant dun seul joueur. Dès que
lattaquant de léquipe de France est en méforme ou blessé, Lyon tousse
ou cale. A Paris, rien de tel. Malgré la dimension prise par Guillaume
Hoarau, il nest pas indispensable et le duo Luyindula-Giuly a démontré
à Nantes (4-1) quil offrait une très intéressante alternative.
La réussite du champion fuit lOL. Parmi les cinq
équipes de tête, Paris est, avec Toulouse, celle qui a le plus de
réussite. Elle prend différentes formes : des poteaux qui sauvent
Landreau (contre Lorient à laller et au retour) ou des décisions
arbitrales favorables (Paris aurait, par exemple, pu terminer à neuf
contre Saint-Etienne). Surtout, contrairement à Lyon, le PSG est
épargné par les blessures graves. Depuis six mois, Claude Puel
sarrache les cheveux et voit ses joueurs tomber les uns après les
autres (Réveillère, Clerc, Bodmer, Govou, Mensah). Au PSG, hormis la
pubalgie de Sakho et les pépins de Makélélé et de Giuly en début de
saison, aucun cadre na été gravement touché.
A domicile, Paris gagne, Lyon tousse. Meilleure équipe du championnat à domicile (2,4 points de moyenne), le PSG a gagné tous ses matchs au Parc depuis le début de lannée 2009. Lyon, en revanche, perd de précieux points. Et jusque-là, ce nétait pas dans ses habitudes. Seulement un match gagné sur les six derniers à Gerland¦ Pas vraiment un rythme de champion.
Le réalisme est du côté de Paris. Après vingt-sept journées, le PSG a inscrit trois buts de plus que Lyon (39 contre 36). Un petit exploit qui sexplique en grande partie par lapport des recrues parisiennes qui ont inscrit pas moins de 72 % des buts. En haut de laffiche, on trouve bien sûr Hoarau (15 réalisations).