Quatre victoires d'affilée, dont deux pour le compte de la Ligue 1 : au virage des années, le Paris SG a cru enfin tenir le bon bout.
Une victoire à Saint-ðtienne pour en finir avec 2007, deux qualifications sur le front des Coupes (à ðpinal en Coupe de France, contre Valenciennes, en Coupe de la Ligue) et la première victoire de la saison au Parc, face à Lens, pour ouvrir 2008 : Paris commençait enfin à mettre ses résultats en adéquation avec ses prétentions. Comment interpréter la défaite ramenée de Lorient, samedi?
Comme un coup d'arrêt, à tout le moins, pour une équipe qui venait enfin de quitter les eaux troubles (relégable avant la 19e journée, onzième au matin de son déplacement à Lorient). «Cet accroc nous place de nouveau en danger, alors que nous avions la possibilité de quitter la zone rouge», déplore ainsi le gardien international du PSG, Mickaël Landreau.
L'avertissement. Puisque Paris ressemble au moins à Marseille sur le terrain des analyses que leur comportement suscite, les quatre victoires de rang – toutes compétitions confondues – remportées par le PSG avaient laissé la place à une euphorie nouvelle, malgré l'avertissement du très lisse Paul Le Guen : «Il suffit de regarder le classement et de se rappeler notre situation deux journées plus tôt pour se dire que les choses restent fragiles». Après Lorient, Le Guen a stigmatisé le comportement de ses joueurs sur le terrain du Moustoir où un but de Bourillon contre son camp a suffi aux Bretons : «Nous n'avons pas su bousculer les Lorientais, nous avons été trop passifs puis manqué de réalisme. Or, dans notre situation, il faut savoir fournir les efforts». Réveil attendu contre Metz, dans un Parc des Princes enfin réapprivoisé.
Le syndrome. Avec trois buts contre Lens en championnat et quatre contre Valenciennes en Coupe de la Ligue, le public du Parc a enfin eu de quoi s'enthousiasmer. Et les joueurs y ont même retrouvé le sourire, tel Rothen pourtant pris pour cible au mois de décembre. «C'est en gagnant des matches que nous reviendrons crédibles», a poliment résumé le milieu de terrain parisien, pas fâché de se débarrasser du fameux syndrome de Paris. Metz fera-t-il resurgir les vieux démons? Avant lui, Toulouse est le dernier vainqueur au Parc, Caen l'avant-dernier¦
Les transferts. Calme plat inhabituel au PSG en plein marché hivernal des transferts : seul Frau a fait ses valises, direction Lille. Le Caennais Goufran n'est finalement pas venu, pas plus que Fred, l'attaquant lyonnais, un temps annoncé. «Je rabâche qu'il faut recruter à condition qu'il s'agisse de joueurs capables de nous apporter quelque chose tout de suite. Si ce n'est pas le cas, il ne faut pas le faire : il n'est pas judicieux d'empiler les joueurs», commente l'entraîneur parisien.
Le joueur clé. Paris peut remercier Uli Stilieke, sélectionneur allemand de la sélection ivoirienne, de ne pas avoir retenu Amara Diané pour la CAN. Depuis, l'ancien attaquant de Reims passé par Strasbourg a réussi un doublé face à Lens, un autre face à Valenciennes. «Il faut qu'il parvienne à rester concentré sur son métier, qu'il ait la volonté de confirmer et non de se contenter d'un coup d'éclat», dit de lui Paul Le Guen. ì Lorient, Diané a manqué un coup de tête qui aurait dû être synonyme d'égalisation. En l'absence de Pauleta, l'un des attaquants les plus rapides de Ligue 1 s'annonce comme l'une des clés du match de demain.