Patrimoine historique et gloires passées
Il va sans dire, les équipes que lon aime sont celles qui gagnent. Forts dun palmarès long comme le bras, parisiens et marseillais ont ainsi su fidéliser leur public. Leurs supporters respectifs ont donc pu vibrer au rythme de leurs victoires en Coupe de France (10 pour lOM, 7 pour le PSG) et en championnat (8 pour lOM, 2 pour le PSG). Mais sils ont tant gagné le cur des gens, cest avant tout due au fait que ce sont les deux seuls clubs français à avoir remporté un tournoi européen : la défunte Coupe de vainqueurs de coupes pour Paris et la prestigieuse Coupe des clubs champions pour Marseille. Grâce à ces victoires de prestiges, ces deux équipes se sont partagés le haut de laffiche durant la fin du XXe siècle. Mais en France, il ne peut y avoir quun seul grand et ces deux formations, sous limpulsion dun Bernard Tapis désireux de faire de lOM le club référence en D1, ont commencé à se livrer à de véritables affrontements tant sur le terrain quen dehors. Une rivalité qui dure toujours aujourdhui et qui continue de diviser tout supporter français. Cependant, les gloires passées et la rivalité actuelle qui unit ces deux clubs nest pas la seule cause de leur originalité.
Les clubs de tous les excès
Adulés ou détestés, ces deux clubs ne laissent personne indifférent. Et pour cause, que se soit à Paris ou à Marseille, rien ne se passe comme ailleurs. Pour sen convaincre, il suffit de voir leur politique interne où le maître mot semble être précarité. Entre un recrutement abusif et une place dentraîneur qui peut valser à tout moment, ces deux clubs sont en perpétuel changement. Leur effectif, constamment renouvelé, est un pain béni pour la presse spécialisée. Chaque mercato est loccasion dun véritable feuilleton suivit de bout en bout par les médias et leurs lecteurs. Cela pourrait notamment sexpliquer par le maigre temps que passe un joueur dans lun de ses clubs. Pour un joueur évoluant dans un club moyen de L1, lOM et le PSG sapparentent désormais plus à un challenge quà un choix de cur. Réussir sous la pression du Vélodrome ou du Parc des Princes peut leur servir de tremplin vers la plupart des grands clubs européens. Oublié lamour du maillot, place à lappel de largent. Mais cela permet tout de même à ces deux formations davoir compté dans leurs rangs des joueurs qui saffirment actuellement comme les meilleurs au monde, à l'image des anciens marseillais Franck Ribery et Didier Drogba et de l'ex-parisien Ronaldinho.
LOM et le PSG, clubs extraordinaires au sens littéral du terme, doivent avant tout leur renommée à leur palmarès et à leur prestigieux passé. Mais dans ces clubs où rien ne se passe comme ailleurs, la pression mise sur les joueurs par les médias les empêche de rentrer dans le rang. Cette pression, motivante ou crispante, attire ou effraie joueurs et entraîneurs et fait de ces formations des clubs à part dans le paysage sans grand relief de notre championnat national.