Simple coïncidence ou effet rebond de la crise financière, les relations entre lactionnaire principal et le président du club se sont considérablement tendues, à quelques jours dintervalle, à Marseille dabord puis à Paris. Avec, pour une fois, des réactions plus radicales au PSG et plus feutrées à lOM.
Lassé de perdre autant dargent (on évoque la somme de 210 millions deuros dinvestissement en onze ans pour le seul gain dune Coupe Intertoto en 2006, même quand on est milliardaire, ça agace), Robert Louis-Dreyfus a fait clairement savoir quil en avait marre de ne pas être écouté par ceux qui restent tout de même ses salariés. Lorsquil demande une réduction de la masse salariale, il aimerait bien ne pas sapercevoir à lheure des comptes que celle-ci a augmenté de 18 % !
Sébastien Bazin, lactionnaire majoritaire du PSG (à hauteur de 62,5 %) commence lui aussi à trouver laddition un peu corsée. Même si pour le groupe Colony Capital (25 milliards deuros dactifs évalués à la fin 2008), les 32 millions perdus par le club depuis le printemps 2006 (plus un déficit minimum de 10 millions prévus cette saison) ressemblent à une piqûre de moustique. Comme Louis-Dreyfus, Bazin se lasse de linconstance chronique de son équipe et juge bien décevant le bilan sportif du club parisien depuis quil en a pris les commandes (16e en Ligue 1 la saison dernière à 3 points de la relégation, 15e la saison précédente). Un Paris Saint-Germain qui a tout de même cumulé, selon le journal lEquipe, 224 millions deuros de pertes depuis la saison 2001/2002 (lOM battu !).
Bref, à Paris comme à Marseille, avec les fins de mois qui se compliquent, les riches propriétaires commencent à en avoir ras le bol de nêtre considérés que comme des cochons de payants.
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