Jérémy Clément et Ludovic Giuly, tous deux formés à Lyon, seront sans doute alignés dentrée par Paul Le Guen samedi pour la réception des champions de France. Les deux hommes sont plus que jamais indispensables après les doutes et les blessures.
Paul Le Guen a-t-il trouvé la bonne formule ? 4-3-3 à la Lyonnaise, 4-4-2 diamant, 4-5-1¦ Le technicien breton du PSG tâtonne sur le plan tactique depuis le début de la saison, et même depuis son retour dans la capitale. Auteur dun non-match contre Lille (1-0) et dun succès plus méritoire au Havre la semaine dernière (1-3), le nouveau PSG sorganise avec une défense à quatre classique, deux récupérateurs, deux ailiers et deux attaquants axiaux. Principaux changements ? La titularisation de Jérémy Clément aux côtés de Claude Makélélé à la récupération – ce qui pousse lindispensable Stéphane Sessegnon sur le côté droit -, ainsi que le recentrage de Ludovic Giuly dans laxe de lattaque. Deux anciens Lyonnais, formés dans le Rhône, et qui apportent beaucoup au PSG dun autre ancien Gone, Paul Le Guen. Clément est le fils spirituel de ce dernier. Il a été de laventure écossaise de PLG aux Rangers avant de suivre son mentor à Paris pour une troisième expérience à ses côtés. «Cest son fils, son clone en plus jeune», disait un Fabrice Pancrate rigolard dans Téléfoot.
Clément libère Makélélé
Larrivée de Claude Makélélé lété dernier devait, selon toute logique, envoyer Jérémy Clément sur le banc de touche. Les deux joueurs ont en effet le même profil, des récupérateurs besogneux et infatigable, dotés dun petit gabarit et de la même volonté de faire la passe le plus rapidement possible une fois le cuir arraché à ladversaire. Lexpérience de lancien de Chelsea ne laissait aucune chance à Clément, qui se voyait bien quitter la capitale. Monaco sétait dailleurs renseigné. Résultat, il est toujours à Paris. Avant la réception du Lille pour le compte de la 13e journée, il avait été aligné à 9 reprises, dont 7 en tant que titulaire entre les balbutiements tactiques de son entraîneur, les blessures et les suspensions de Makélélé. Les prestations de ce duo de récupérateurs sont en tout cas encourageantes pour la suite, sils continuent à défendre en avançant et non en attendant les attaquants adverses près de leur défense comme pourrait leur dicter leur nature. En fait, Jérémy Clément se met au service de son coéquipier, en le délestant de bon nombre de tâches. Ce qui permet aux deux hommes de briller. Encore faut-il que Jérôme Rothen, Stéphane Sessegnon et Ludovic Giuly redescendent chercher les ballons pour créer du jeu.
Giuly retrouve des couleurs
Souvent blessé (11 matches en L1 dont 9 comme titulaire) en raison de son manque de terrain la saison dernière et de sa préparation estivale tronquée, le lutin parisien na pas forcement été aussi brillant que lon était en droit de lattendre à son arrivée jusquici, mais il reste sur deux prestations intéressantes. Positionné dans laxe de lattaque Rouge et Bleu aux côté de Guillaume Hoarau, il a marqué ses deux premiers buts pour Paris contre le LOSC et le HAC. «Cela ma fait du bien», a-t-il reconnu dans les colonnes du Parisien. Lancien international estime toutefois que le PSG ne sera pas favori samedi contre son club formateur. «Cela va être difficile. On va essayer de ne pas être ridicules, explique-t-il modestement. Si on perd, ce n'est pas très grave. L'important, c'est la manière.»
Dans cette composition, les joueurs de la capitale ont pourtant toutes les raisons despérer contre Lyon qui viendra pour jouer au ballon. Paul Le Guen espérera sans doute reproduire le schéma vu contre Bordeaux au début de la saison (1-0), tandis que les supporters massés dans les travées du Parc des Princes seraient sans doute ravis avec un match comme celui livré au Vélodrome (2-4). Dans tous les cas, les deux anciens Lyonnais de Paris seront mis à contribution pour faire tomber les septuples champions de France.