Arzon (Morbihan)
S'IL N'EN reste qu'un,
ce sera lui. Parmi les cinq jeunes*
(Ngog, Sankharé, Ngoyi, Arnaud et Sakho)
alignés par Paul
Le Guen en Ligue 1, le 20 octobre 2007 à Valenciennes (0-0), Mamadou Sakho, 18 ans, est celui
qui devrait jouer le plus régulièrement cette saison. Il est le seul de sa génération à figurer
concrètement dans les plans de l'entraîneur parisien.
derrière Armand et troisième choix dans l'axe central, Sakho possède encore deux ans de contrat.
Il incarne, comme Clément Chantôme, l'avenir du PSG. « Je ne sens pas que mon statut a évolué,
raconte l'international espoirs. Je travaille dans mon coin et je tente de progresser au maximum.
» Sous ce discours policé perce une personnalité affirmée mâtinée d'une étonnante maturité.
Ce trait de caractère avait incité Le Guen à le nommer par deux fois capitaine en 2007-08, à
17 ans seulement, en lieu et place de Pauleta puis de Armand. Cette désignation avait alors
surpris et engendrée des commentaires globalement négatifs. Si certains cadres du PSG avaient
regretté cette décision, Sakho l'avait vécu, semble-t-il, sans pression. Près de neuf mois ont
passé, Mamadou est toujours aussi détendu quand il s'agit de revenir sur cet épisode majeur
de la vie du PSG : « Je n'ai pas été si gêné que ça car j'ai souvent eu le brassard chez les
jeunes, confie-t-il. Je n'ai rien demandé, c'est le coach qui me l'a donné, il a dû penser que
j'avais les épaules. Si on me le redonne, je l'accepterai sans problème. »
l'axe
Sakho a aussi été amené à jouer pas mal de matchs dans la seconde moitié de saison notamment
quand Yepes était blessé. Et même s'il n'a pas toujours été brillant, ses prestations, surtout
en défense centrale – son poste de prédilection – ont été encourageantes. « La saison dernière
a été enrichissante pour moi car pour une première année professionnelle, vivre un maintien
c'est difficile mais on grandit plus vite », poursuit-il. Avec la même placidité, il balaye
la supposée barrière générationnelle : « Il n'y avait pas de problèmes entre nous. Dans le groupe
on vivait bien ensemble. Après c'est logique que les jeunes soient entre eux car on a nos délires,
soutient-il. On n'a pas les mêmes sujets de conversation avec Jérôme Rothen par exemple qui
peut nous parler chevaux. » Cette dernière remarque le fait sourire. C'est ça Mamadou Sakho
: un discours franc doublé d'une âme de leader et d'une assurance singulière.
Ngog
a encore une année de contrat. Il a déçu l'an dernier et pourrait être vendu cet été car
il refuse de prolonger. Le club envisage de prêter
Younousse Sankharé
et
Granddi Ngoyi
afin
qu'ils accumulent du temps de jeu. Enfin
Loris Arnaud
, le dernier de la bande, est susceptible
d'être prêté.