Sammy Traoré, il reste deux matchs avant la trêve et le calendrier est favorable au PSG¦
C'est la presse qui parle d'un calendrier favorable. Nous, on sait que ces deux matchs à Auxerre et face à Valenciennes seront difficiles. Ce sont deux équipes qui ont besoin de points. Maintenant, c'est vrai qu'on aimerait bien rester en haut de tableau. On va donc essayer de commencer par prendre des points à Auxerre.
Vous étiez prêté à Auxerre l'an dernier. Quels sont les points forts et les points faibles de cette formation ?
Beaucoup de choses ont changé depuis l'an dernier même si je connais encore pas mal de joueurs. C'est une équipe qui est capable de tout offensivement même si Niculae traverse actuellement une période difficile. Il n'a pas encore marqué cette saison mais à mes yeux, ça reste un très bon joueur. Il y a aussi Lejeune qui est un joueur qui percute beaucoup et qui est capable de nous poser des problèmes. Attention aussi à Chafni qui est un fin technicien. Derrière, c'est également assez costaud dans les duels. Sans oublier Pedretti qui est la plaque tournante de cette bonne équipe.
Est-ce un plaisir de retourner là-bas ?
Oui, comme dans chaque club où j'ai évolué. Mais j'espère que ce sera encore plus un plaisir à la fin du match.
Quels sont les objectifs de ces deux derniers matchs de championnat ?
On aspire à figurer le plus haut possible, c'est évident. Maintenant, on ne se fixe pas des objectifs à longs termes. On prend nos matchs un par un, à commencer par celui d'Auxerre. On va juste essayer de prendre le plus de points possibles pour être encore plus tranquille pendant la trêve.
N'est-ce pas un peu de la fausse modestie de la part de ce PSG qui semble pouvoir viser assez haut ?
Non, je ne crois pas que c'est de la fausse modestie. Si on perd nos deux derniers matchs de l'année, on passera la trêve en dixième position. C'est la preuve que ce championnat est très serré. Certaines équipes ont affiché leurs ambitions cet été : ce n'est pas notre cas. On sort de deux saisons difficiles et même si cela se passe bien actuellement, tout peut rapidement s'inverser.
« Si Manchester me propose 14 millions par an¦ »
Est-ce la crainte de vous laissez griser ?
On sait comment cela se passe avec la presse en général. Dès que le PSG commence à bien jouer, on en fait rapidement un candidat potentiel au titre. Mais les joueurs gardent les pieds sur terre. Tout le monde est content évidemment de notre position actuelle. Mais on ne va pas afficher des prétentions qui n'existent pas. Même si nos supporters aimeraient bien qu'on aille titiller Lyon.
N'est-ce pas également l'envie des joueurs ?
On les a battus mais il ne s'agissait que d'un match. On ne veut pas faire la fine bouche car les résultats actuels sont corrects et notre jeu est cohérent.
A titre individuel, avez-vous le sentiment d'avoir changé de statut au sein de ce PSG ?
Non, pas du tout. Je me suis toujours très bien entendu avec mes coéquipiers, que ce soit sur le terrain ou en dehors. En ce moment, ça chambre peut-être un peu plus suite à des faits de jeu comme des contrôles ou des percées où je ne faisais pas exprès. Mais je reste le même.
Paul Le Guen vous fait davantage confiance. Comment l'expliquez-vous ?
C'est le football. Les choses évoluent. J'ai toujours eu cette envie de bien faire et de travailler. Après, on m'a donné ma chance et j'ai su la saisir au bon moment. Mais la saison est longue et tout le monde peut prétendre à une place de titulaire.
Vous serez en fin de contrat en juin prochain¦
On discute avec les dirigeants. On est sur la bonne voie je pense. A moi d'être bon sur le terrain pour leur donner envie de me garder. Maintenant, si Manchester me propose 14 millions par an, je partirais (rire). Plus sérieusement, le PSG est un club que j'admire, que je respecte et où je me sens bien. Je suis un pur parisien alors pourquoi pas finir ma carrière ici. Ce serait un grand plaisir.